Nairobi, 20/07/2023 (MAP) – Le Conseil des médias du Kenya (MCK) a condamné les cas de policiers qui se passent pour des journalistes afin de s’immiscer dans les protestations pour arrêter des manifestants.
Dans un communiqué publié mercredi soir, le MCK a noté « avec une profonde inquiétude des cas de forces de sécurité se passant pour des journalistes couvrant des manifestations avec l’intention d’arrêter des manifestants ».
Dans une vidéo relayée mercredi par les médias et les réseaux sociaux, un policier en civil est vu en train de filmer les manifestants avec son téléphone aux côtés des journalistes qui couvraient les événements, avant de se précipiter brusquement sur l’un des manifestants, l’emmenant dans un véhicule de police.
« L’usurpation d’identité de journalistes par la police est une grave faute professionnelle », a estimé le directeur général du Conseil, David Omwoyo, notant que cette pratique met en danger la vie des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions.
Par ailleurs, il a salué la libération des journalistes qui avaient été arrêtés auparavant alors qu’ils couvraient les manifestations, relevant que leur détention était « inutile et arbitraire ».
Les différentes villes du Kenya connaissent ce jeudi une deuxième journée consécutive de manifestations lancées par le chef de la Coalition Azimio La Umoja (opposition), Raila Odinga.
Candidat perdant à la présidentielle de 2022, Odinga a appelé à trois jours de mobilisation anti-gouvernementales de mercredi à vendredi, dans le cadre d’un mouvement lancé le 20 mars, contestant notamment les résultats des élections et la hausse du coût de la vie.
Parallèlement aux manifestations de rues, l’ancien Premier ministre a lancé une pétition numérique visant à recueillir 10 millions de signatures pour l’organisation d’un référendum, qui aboutirait, selon lui, à la destitution du président William Ruto.