Nairobi, 23/07/2023 (MAP) – L’Autorité indépendante de surveillance de la police kényane (IPOA) a ouvert une enquête sur la conduite de la police lors des manifestations anti-gouvernementales organisées par l’opposition.
L’autorité chargée d’enquêter sur les décès et les blessures graves causés par les interventions policières a indiqué qu’elle analyse également les événements qui auraient pu empêcher la police d’exercer correctement ses fonctions, expliquant que cette démarche s’inscrit dans le cadre du renforcement de la responsabilité des forces de l’ordre.
Les enquêtes prendront en compte les libertés et droits fondamentaux de toutes les personnes concernées, y compris les policiers, conformément à la constitution kényane et en particulier la loi sur l’IPOA, a déclaré la présidente de l’Autorité, Anne Makori, admettant avoir reçu plusieurs plaintes sur des cas présumés de brutalités policières.
Assurant que l’enquête sera « juste, apolitique et impartiale », Makori a précisé que « l’IPOA examine les cas signalés qui ont fait état de morts par balles, de blessures de civiles et de policiers, d’agressions de journalistes et d’arrestations de civils. »
L’IPOA a, en outre, condamné les actes de violences et de vandalisme, qui ont abouti à la perte de biens et à des blessures chez des policiers, appelant la police à une utilisation proportionnée de la force.
Samedi, l’opposition kényane a annoncé la reprise de ses manifestations hebdomadaires dès le 26 juillet, appelant à une journée de mobilisation anti-gouvernementale.
Depuis le 20 mars, plusieurs villes kényanes dont Nairobi sont le théâtre de manifestations de masse, dénonçant les conditions de vie dans le sillage d’une hausse des prix des produits de base.
La Coalition de l’opposition Azimio La Umoja, dirigée par le candidat perdant à la présidentielle de 2022, Raila Odinga, conteste également les résultats de ce scrutin, appelant à l’ouverture des serveurs utilisés par la Commission électorale.