Nairobi, 19/07/2023 (MAP) – Plus de 300 personnes ont été arrêtées lors des manifestations qu’a connues le Kenya mercredi, a annoncé le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki.
Saluant les efforts déployés par les forces de sécurité pour maintenir l’ordre durant la journée, le ministre a fait savoir que les personnes arrêtées seront poursuivies pour actes de pillage, destruction de biens, incendie criminel et agression contre des agents des forces de l’ordre.
Plusieurs villes ont enregistré des actes de violences, a indiqué Kindiki, citant notamment la capitale Nairobi, la deuxième plus grande ville du pays, Mombasa, ainsi que Kisumu, bastion du chef de l’opposition Raila Odinga, qui appelle aux manifestations anti-gouvernementales.
Il a prévenu que les agences de sécurité à travers le pays resteront vigilantes jeudi pour garantir la sécurité des personnes et des biens, les partisans de la Coalition Azimio La Umoja envisageant de manifester jeudi et vendredi.
Mardi, le ministre avait déclaré qu’aucune manifestation anti-gouvernementale ne sera autorisée, indiquant que tous les moyens seront déployés pour prévenir les scènes de violences qui se s’étaient produites mercredi dernier.
Depuis le 20 mars, plusieurs villes kényanes dont Nairobi sont le théâtre de manifestations de masse, dénonçant les conditions de vie dans le sillage d’une hausse des prix des produits de base. Les partisans de Raila Odinga prétendent également que l’élection présidentielle lui a été volée.
Parallèlement aux manifestations de rues, Odinga a lancé une pétition numérique visant à recueillir 10 millions de signatures pour l’organisation d’un référendum qui aboutirait, selon lui, à la destitution du président William Ruto.
Plusieurs représentations diplomatiques se sont dites préoccupées, par « les niveaux élevés de violence » et attristées par les pertes de vies humaines, exhortant toutes les parties à faire prévaloir le dialogue pacifique pour résoudre leurs différents.
« Nous sommes prêts à soutenir les parties dans leurs efforts pour trouver des solutions constructives et pacifiques, » lit-on dans un communiqué publié mardi, et signé notamment par les ambassadeurs des Etats-Unis, d’Allemagne, du Canada, du Danemark et d’Ukraine.