Rabat,18/07/2023 (MAP)- Un mémorandum d’entente (MoU) portant sur la promotion des activités de collaboration en matière de météorologie et de climatologie a été signé mardi à Rabat, entre le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, et le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe.
Ce MoU s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre le Maroc et le Cameroun et dans la dynamique forte de développement de cette coopération qui couvre plusieurs domaines.
Ce Mémorandum d’entente, qui revêt une importance particulière pour le Maroc et le Cameroun, vise essentiellement à renforcer les relations bilatérales dans le domaine météorologique dans un contexte marqué par les changements climatiques, a indiqué M. Baraka dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec M. Ngalle Bibehe.
Cet accord de coopération permettra de mieux appréhender les évolutions futures et contribuer au développement du système d’alerte précoce, afin de mieux prévenir et partant répondre au mieux aux phénomènes extrêmes, a-t-il souligné, notant qu’il portera également sur le développement du système d’informations et du système d’étalonnage, dans le but de disposer de prévisions plus précises et d’apporter une réponse aux attentes des populations et des secteurs d’activités en matière de météorologie.
Pour M. Baraka, la météorologie occupe une place importante au sein du ministère de l’Équipement et de l’Eau puisqu’elle intéresse tous les domaines d’action de son département et joue un rôle important dans les domaines des prévisions et d’anticipation des phénomènes météorologiques extrêmes dans un contexte marocain impacté par les changements climatiques, notamment le stress hydrique.
A cet effet, des efforts considérables ont été déployés par le Royaume en vue de développer son système météorologique, notamment l’alerte météo qui servira comme outil important dans l’élaboration des politiques publiques pour affronter les risques liés aux phénomènes extrêmes climatiques.
Pour sa part, le ministre camerounais s’est félicité de la signature de ce MoU qui couronne quatre années de discussions et d’échanges fructueux entre les deux pays en matière de météorologie et de climatologie.
« La signature de ce MoU n’est pas tombé comme une pluie que l’on n’attendait pas, mais il s’agit d’un travail de longue haleine initié lors du sommet consacré aux infrastructures qui avait eu lieu au Cameroun en 2019 et au cours duquel la volonté de développer la coopération bilatérale a été exprimée notamment en ce qui concerne les échanges en matière de météorologie et de climatologie », a-t-il déclaré à la presse.
L’Afrique subit de plein fouet les effets des changements climatiques qui impactent négativement le développement durable du continent, a-t-il déploré, plaidant pour que les services météorologiques africains soient dotés d’équipements et d’expériences leur permettant de fournir des alertes précoces qui aideront les décideurs à prendre des mesures rapides et appropriées.
M. Ngalle Bibehe a rappelé, dans ce cadre, la stratégie africaine sur la météorologie qui préconise le renforcement des capacités des services météorologiques nationaux, basée sur une collaboration étroite entre les différents services pour s’assurer d’une réponse globale à cette crise climatique, saluant à cette occasion le leadership marocain dans le domaine de la météorologie.
Le Royaume du Maroc sous la conduite de SM le Roi et le Cameroun sous l’impulsion de sont Chef d’État sont résolument engagés à redynamiser et moderniser les activités des services de la météorologie, a-t-il dit, soulignant l’importance des échanges portant sur la formation en météorologie, dispensée au profit d’ingénieurs et de techniciens spécialisés pour satisfaire les besoins dans ce domaine.
Le MoU, qui consacre une nouvelle étape dans les relations de coopération entre les deux pays, s’articule essentiellement autour des prévisions météorologiques, de la climatologie, du système d’observation et de son optimisation, de l’étalonnage des instruments, du système d’informations et des télécommunications, des bases de données et du renforcement des capacités.