Libreville, 03 Janvier (AGP) – Le sélectionneur du Gabon, Patrice Neveu et son groupe, avaient à cœur de remporter une victoire de prestige face à un adversaire de qualité et réputé difficile à manœuvrer. Il n’en a rien été et cette lourde défaite n’est guère rassurante à quelques jours du début de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
On ne sèmera pas le doute dans la tanière, mais il y a néanmoins mille et une raisons d’être inquiet au soir de la défaite en amical de dimanche 02 janvier écoulé face à la vaillante et athlétique sélection nationale du Burkina Faso (0-3).
Bien que bénéficiant (encore) des circonstances atténuantes et d’une certaine légitimité après la qualification de l’équipe à cette Coupe d’Afrique des Nations (CAN) que le Cameroun abrite du 9 janvier au 6 février prochain, Patrice Neveu sait aussi qu’une partie de son avenir à la tête de cette équipe du Gabon pourrait se jouer durant cette CAN, malgré la prolongation surprise de son contrat. Sachant qu’en football, la confiance n’exclut pas toujours la déchéance. Car tout va souvent très vite…
Toujours est-il que c’est sur le chapitre des résultats que ce dernier sera jugé. Et, le moins que l’on puisse dire est que ceux-ci tardent à montrer le bout du nez. Tant sur la forme que dans le fond, pour coller avec l’actualité du pays. Parce qu’en plus de ne guère avoir une identité de jeu, l’équipe de Patrice Neveu manque en constance et de consistance. Et même lorsqu’elle gagne désormais une rencontre, c’est très souvent soit dans la douleur ou à l’arrachée. Au point d’avoir même réussi l’exploit de faire oublier à la «mémoire collective», son match référence du 26 mars 2021 à Franceville contre la République Démocratique du Congo (3-0). Signe d’une certaine fébrilité. La marque d’une équipe qui doute. Un sentiment qui se dégage dans tous les secteurs de l’effectif.
Une défense toujours à la peine
D’autant que le tout nouveau numéro 1 dans la hiérarchie des gardiens, Jean Noël Amonome a perdu «son étoile» et est rentré depuis peu dans le rang, en affichant une feuille de statistique quasi similaire à celle de son prédécesseur, Anthony Mfa Mezui. Évidemment, il n’est pas pour le moment à blâmer puisque c’est tout le compartiment défensif qui tarde à donner satisfaction. Et le retour dans l’axe de Gil Christ Nguema n’a guère apporté des certitudes ni conforté l’hypothèse de ce que ce dernier pourrait endosser le rôle de l’acolyte parfait du trentenaire Bruno Ecuélé Manga dans l’axe. Sans oublier que l’option Sydney Obissa, encore «très tendre» pour disputer une compétition aussi relevée que la CAN, s’avère être suffisamment risquée. Au point où l’inévitable débat sur la non-sélection de Didier Ibrahim Ndong au sein de cette ossature, pas très riche en qualité intrinsèque, ne peut que ressurgir sur la table. Lui dont la polyvalence et la science du jeu auraient fait grand bien.
De l’absence de Didier Ibrahim Ndong
On peut ne pas aimer sa coupe de cheveux, encore moins ses sorties parfois maladroites. Mais face au manque de «génie créateur» ou de facteur X de cette équipe, Didier Ibrahim Ndong aurait été d’un atout incommensurable. Tant en défense qu’au milieu de terrain. Où le manque d’inspiration se fait énormément ressentir.
