Conakry, 04 mars (AGP) – L’occupation anarchique des bordures des routes principales par les femmes vendeuses affecte sérieusement la fluidité de la circulation routière dans la commune de Matoto.
Le trafic est souvent ralenti au niveau de certains points des emprises transformés en lieux de commerce, syndicats de marchés, vendeuses, chacun se rejettent la responsabilité.
Sur le tronçon Tannerie-Matoto centre, elles sont nombreuses ces femmes qui envahissent à la lueur du jour les bordures de cette route, une situation qui crée des embouteillages intempestifs.
Selon Mamadou Aliou Diallo, syndicat sur ce tronçon, c’est un refus catégorique des femmes de quitter ces bordures de route « Quand tu leurs dis de quitter pour que les chauffeurs puissent garer leur véhicule, elles refusent catégoriquement, quand le chauffeur essaie de foncer c’est pire, elles commencent à profaner des injures. Il n’existe pas un lieu où garer, pour que les passagers puissent descendre » argumente-t-il.
M. Diallo soutient que c’est un refus des vendeuses de quitter les bordures de routes, mais les concernés ont une autre analyse de la situation « Le gouvernement n’a pas construit de marchés pour que nous quittions les bordures de route et les marchés qui existent sont impraticables. Les administrateurs des marchés donnent les places par affinité ou à ceux qui ont payé de l’argent en coulisse, donc nous sommes tenues obligées de risquer nos vies, nous avons des bouches à nourrir » dénonce Kadiatou Sylla vendeuse de piments frais.
Assise dans sa voiture, la mine serrée à cause de l’embouteillage, Mariama Ciré Diallo gestionnaire invite de son côté le gouvernement à prendre des mesures idoines contre cette problématique « je lance un appel solennel au gouvernement de prendre des dispositions, car nous sommes gênés d’une manière générale, a fait savoir Mariama Ciré Diallo.