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Mise en place d’une technologie pour la production du Manioc en quantité industrille


  19 Octobre      194        Technologie (1009),

 

Brazzaville – L’inventeur ingénieur congolais, M. Tsengué-Tsengué, a présenté à Brazzaville, ‘’la défibreuse de manioc’’, une innovation technologique de niveau industrielle, créée avec l’apport de la coopérative Agro-coop, permettant une production horaire de 4 à 5 tonnes de cette denrée alimentaire.

Cette défibreuse a pour rôle de retirer les fibres du manioc. Cette machine fait tout le travail des fabricantes de manioc, mais avec une capacité plus grande, a fait savoir le concepteur pendant la présentation.

Lors de la démonstration, il a expliqué que pour faciliter le transport du manioc roui vers la défibrileuse, un autre accessoire appelé ‘’nourricier’’ a été annexé à la machine mère pour acheminer le manioc roui dans un conduit cylindrique muni d’élices, qui débouche dans un tamis placé au-dessus d’une cuve rectangulaire remplie d’eau pour y être malaxé. Ce tamis retient les fibres et l’amidon passe dans la cuve. A la fin de cette opération, le manioc défibré est recueilli pour sa transformation et les fibres jetées.

D’un coût global d’environ 12 millions, ce prototype a été conçu à l’aide des tôles en acier dans des conditions très particulières. L’étude a duré trois mois en raison des corrections apportées. De même, la conception a pris approximativement six mois. Elle a été retardée par des délestages et l’ordinateur était un outil déterminant dans la conception, a-t-il dit.

Le prix élevé du prototype s’explique par son ingénierie. En principe, l’ingénierie d’un équipement est amortie sur plusieurs équipements, entre autres des études à faire, des essais à réaliser et des corrections à apporter. «Effectivement, si cet équipement avait été fabriqué dans les conditions normales, il aurait peut-être coûté au moins 3 ou 4 millions de Fcfa», a-t-il précisé.

M. Tsengué-Tsengué a précisé que cet argent a été déboursé par Agro-Coop, une coopérative agricole qui avait besoin de la machine. «Cet organisme a approvisionné les outils nécessaires. Ma contribution a consisté à l’achat d’un poste à souder, d’une meuleuse et d’une perceuse dont le montant est estimé à 400.000 Fcfa», a-t-il fait savoir, indiquant qu’en occasion, 250.000 Fcfa serait suffisant pour l’acquisition de l’équipement

Ces trois équipements ont permis à l’inventeur, assisté d’un seul ouvrier, de réaliser cette innovation. Cela signifie que l’industrialisation du Congo est possible.

«Nous pouvons faire des équipements de ce niveau avec les moyens que vous voyez, dans les conditions précaires pour sortir demain de la pauvreté, à l’instar des Chinois. Arrêtons de dire qu’il faut des moyens extraordinaires pour fabriquer des machines, telle est la chose la plus importante», a dit M. Tsengué-Tsengué.

Pour ce faire, il a exhorté les jeunes à faire de de créativité pour combattre le chômage. A cet effet, il a promis d’inviter les étudiants et les professeurs d’université de l’Ensp pour voir cette réalisation, afin qu’ils comprennent qu’avec peu, ils peuvent aussi construire et pérenniser leurs activités.

«Nos campagnes sont en train de se dépeupler, il y a de moins en moins de main-d’œuvre paysanne pour fabriquer le manioc. Avant, c’est nos mamans qui le fabriquaient. Aujourd’hui, les filles vont à l’école et se désintéressent de cette activité. Donc, il faut trouver d’autres moyens pour perpétuer nos habitudes alimentaires», a soutenu le représentant d’Agro-Coop.

En termes de difficultés, il a relevé que les ouvriers n’avaient pas le niveau que requiert un tel équipement. Il a également évoqué les conditions dans lesquelles ce concepteur congolais, âgé de 62 ans, a travaillé après la perte de son entreprise Challenge. «Je n’avais pas de moyens, mais j’ai fini par accepter, compte tenu de leur engouement, de leur passion, des difficultés qu’ils ont eues pour trouver une autre alternative que moi, telles sont les raisons qui m’ont amené à les aider à construire cette machine».

Challence Futura fut une ancienne société technologique dirigée par M. Tsengué-Tsengué. Jadis, celle-ci avait déjà créé et commercialisé une petite défibreuse aux jeunes de Nkayi. Aujourd’hui, regroupés au sein d’Agro-coop, ces derniers possèdent de grandes plantations de manioc dans les départements de la Bouenza et de la Lékoumou. Satisfait du précédent travail, ils ont sollicité cet inventeur pour la fabrication d’un équipement plus grand, en fonction de leurs besoins.

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