Brazzaville, 24 Novembre (ACI)- La conférence des Nations unies sur le climat, COP28, qui va se tenir, du 30 novembre au 12 décembre prochain à Dubaï, en Arabie Saoudite, devra être l’occasion d’un « virage décisif » en matière d’action climatique, a déclaré le secrétaire général de l’Onu, M. António Guterres.
Les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent diminuer de 45% d’ici la fin de cette décennie par rapport aux niveaux de 2010, pour atteindre l’objectif de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius. Toutefois, selon le dernier rapport de l’Onu climat, les émissions devraient plutôt augmenter de 9%.
« Alors que la réalité du chaos climatique frappe les communautés du monde entier, le gouffre entre les besoins et l’action est plus menaçant que jamais. Nous devons combler de toute urgence ce déficit en matière d’ambition climatique. », a insisté M. Guterres.
Le secrétaire général de l’Onu a appelé à une accélération des calendriers en matière de zéro émission nette, à une augmentation des investissements dans les énergies renouvelables et à un respect des engagements financiers des pays développés.
Des progrès, petit à petit, ne suffiront pas. Il est temps d’instaurer une explosion d’ambition climatique dans chaque pays, ville et secteur.
« Le chaos climatique frappe les communautés du monde entier, avec des inondations, des incendies et des sécheresses toujours plus violents. Nous devons agir maintenant pour éviter le pire », a alerté M. Guterres.
Pour sa part, le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc), M. Simon Stiell, a également, exhorté les gouvernements à prendre des mesures audacieuses à Dubaï.
« La COP28 doit constituer un tournant décisif. Les gouvernements doivent non seulement se mettre d’accord sur les mesures climatiques plus strictes qui seront prises, mais aussi commencer à montrer exactement comment les mettre en œuvre. », a-t- il fait savoir.
La conclusion du premier bilan mondial à la COP28 est le moment où les nations peuvent retrouver leur élan pour intensifier l’action dans tous les domaines et se mettre sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris de 2015, a indiqué M. Stiell.
Le dernier rapport de la Ccnucc montre que l’ambition climatique mondiale a stagné au cours de l’année écoulée et que les plans climatiques nationaux sont « remarquablement mal alignés » avec la science.
