-(Par Rachid Maboudi)-.
Dakar, 07/06/2018 (MAP)- L’équipe du Sénégal, qui jouera dans quelques jours sa deuxième phase finale d’un mondial de football, caresse le rêve de signer un exploit similaire à celui de 2002 lorsqu’il a atteint les quarts de finale.
Sadio Mané et coéquipiers auront à cœur ainsi d’emboiter le pas à la génération en or du football sénégalais conduite à l’époque (2002 en Corée et Japon) par des joueurs qui ont écrit les plus belles pages de l’histoire du football sénégalais à l’image d’El Hadji Diouf, Ferdinand Coly, Aliou Cissé ou encore Khalilou Fadiga.
Auréolée par le titre de vice-champion d’Afrique de l’époque en 2002 au Mali, cette équipe avait été considérée comme le petit poucet d’un groupe comprenant la France (champion d’Europe et du monde en titre), le Danemark et l’Uruguay. Or, les camarades de l’actuel sélectionneur national Aliou Cissé ont cru en leur chance et étaient animés d’une grande d’ambition de faire bonne figure et honorer ainsi le football sénégalais et africain. Leur aventure s’était, certes, arrêtée au stade des quarts de finale face à la Turquie, mais ils n’ont pas démérité et ont été accueillis en héros lors de leur retour à Dakar.
Et c’est la même détermination qui anime aujourd’hui les Lions de la Téranga pour signer, au moins, une prestation similaire à celle de leurs prédécesseurs.
Pour ce faire, Aliou Cissé tentera certainement de transmettre à ses poulains la même rage de vaincre qui l’animait alors joueur, car l’enjeu est de taille: L’opportunité de disputer un mondial de football ne s’offre pas souvent. Il sied alors pour cette jeune équipe sénégalaise de retrousser les manches afin de franchir au moins le premier tour et disputer, par la suite, le tournoi sans grande pression.
Logé dans le groupe H, aux côtés de la Pologne, la Colombie et le Japon, le Sénégal garde intactes ses chances de qualification au prochain tour à condition pour le staff technique de procéder aux réglages nécessaires afin de chasser le signe indien notamment devant les cages.
Le manque d’efficacité de l’attaque sénégalaise commence à susciter des inquiétudes après que l’équipe ait signé un seul but lors de ses trois derniers matches amicaux disputés contre l’Ouzbékistan, la Bosnie et le Luxembourg.
Et si les Lions n’étaient pas attendus lors de leur précédente participation, ils ont annoncé les couleurs en Russie et les ambitions sont désormais plus grandes. Et c’est au plus haut niveau de l’Etat.
D’ailleurs, le président sénégalais Macky Sall avait, lors de la traditionnelle cérémonie de remise du drapeau à l’équipe nationale, organisée récemment à Dakar, invité les Lions à faire mieux que la génération 2002.
« (…) Vous prendrez part à cette compétition pour représenter avec éclat, honneur et combativité notre pays qui a toujours su respecter ce rendez-vous avec l’histoire. Le peuple sénégalais, rassemblé dans une chaleureuse communion et de prières ferventes, est en droit d’attendre une belle et honorable participation de son équipe nationale », a-t-il dit.
« En votre qualité de dignes représentants du peuple, vous avez l’impérieux devoir, à la suite de la génération 2002, de hisser encore plus haut le nom et l’image du Sénégal à travers le monde. Vous en êtes capables. Vous en avez le potentiel et les moyens », a souligné le Président Sall.
Et si l’on peut dire que le tirage a été clément pour le Sénégal, qui croisera le fer avec une équipe de chaque continent, le match d’ouverture contre la Pologne (10è mondiale) prévu le 19 courant à Moscou s’avère déterminant pour la suite de la compétition.
La victoire lors de ce match clé permettra aux hommes d’Aliou Cissé de disputer sous de bons auspices la suite du tournoi, pour affronter le 24 juin le Japon, avant de rencontrer la Colombie (16è mondiale), quatre jours plus tard.
Décidément, l’effervescence du mondial n’est pas à son comble au Sénégal, mais il est certain que dès le coup d’envoi de cette grand-messe du football planétaire, le tout Sénégal sera derrière les Lions afin de hisser haut les couleurs du pays.
