-(Par Otmane Elmibrak)-
Abuja, 07/06/2018 (MAP) – Rompu aux grands rendez-vous footballistiques internationaux, tant à la Coupe du monde qu’aux Jeux olympiques, le Nigeria débarque cet été en Russie avec l’objectif de franchir le cap des 1/8èmes de finale, jusque-là sa meilleure performance au Mondial. En antichambre, il faudra d’abord vaincre le « signe argentin ».
Derechef, le triple champion d’Afrique (1980, 1994 et 2013) se retrouvera nez-à-nez dans le même groupe avec l’Albiceleste, incontestablement sa bête noire mais qu’il vient tout juste de coiffer au poteau (4-2) lors d’un match amical disputé récemment en terre russe justement.
Pour rappel, en quatre confrontations en Coupe du monde, le Nigeria a perdu autant de fois face à cet ogre du football sud-américain et mondial : (2-1) en 1994 aux Etats-Unis, (1-0) en 2002 en Corée, (1-0) en 2010 en Afrique du Sud et (3-2) en 2014 au Brésil. La déveine serait bel et bien vraie !
Un bon résultat devant les coéquipiers de la Pulga (Messi) saura peut-être donner une belle tournure à l’aventure du Nigeria qui espère, pour sa 6è participation à la compétition, faire mieux que la désormais traditionnelle 1/8è de finale, que les Green Eagles ont disputée à trois reprises en 1994, 1998 et 2014. En sus de l’Argentine, le Nigéria croisera le fer avec l’Islande et la Croatie, une autre grande école du football mondial.
Fidèle à leur système de jeu pondérant engagement physique, travail collectif et technicités individuelles, les Nigérians ont tous les atouts pour faire bonne figure quoique la mission des Super Eagles est loin d’être une sinécure face à l’Argentine mais aussi lors du match contre la Croatie qui compte des vedettes évoluant au plus hauts niveaux, notamment Luka Modric (Real Madrid), Ivan Rakitic (FC Barcelone) et Mario Mandzukic (Juventus de Turin).
Difficile mais nullement irréalisable, la mission des Nigérians devrait profiter d’un calendrier qui leur est plutôt favorable. En effet, le capitaine John Obi Mikel (31 ans, 86 capes) et ses compères entament l’aventure russe le samedi 16 juin à Baltika Arena, face à la Croatie avant de confronter six jours plus tard, l’Islande, le petit poucet du groupe, à Volgograd. Le match contre les Argentins est le 3ème et dernier palier du groupe D.
Et comme c’est toujours le cas dans une Coupe de monde, les deux premières rencontres décident largement de la destinée de chaque équipe. Le Nigeria doit impérativement bien les négocier avant le choc d’ores et déjà classique contre l’Argentine, le 22 juin à Saint-Pétersbourg.
Pour cette édition, le sélectionneur nigérian a retenu une liste des 23 où figurent des éléments capés, particulièrement Victor Moses (27ans), sociétaire de Chelsea, et l’insubmersible John Obi Mikel (31 ans), ex-Chelsea et milieu de terrain actuel du Tianjin TEDA (Chine). Tous deux auront eu charge d’assister une jeune formation dont la majorité des joueurs disputeront la première Coupe du monde de leur carrière.
Gare toutefois à sous-estimer une novice Islande qui en est certes à son coup d’essai en Coupe du monde mais qui a laissé une bonne impression lors du dernier EURO en France où les Poulains de Heimir Hallgimsson ont atteint les 1/4 de finales. Plutôt une prouesse pour une sélection peu coutumière des grands rendez-vous planétaires.
Pour le mondial russe, le sélectionneur islandais a convoqué des joueurs capables de faire la différence, tels l’attaquant du FC Nantes (Ligue 1) Kolbeinn Sigþórsson (28 ans) et le milieu de terrain Johann Berg (27 ans) qui évolue en Premier League anglaise dans le club de Burnley FC.
Au demeurant, le « 23 » nigérian, conduit par le technicien allemand Gernot Rohr, aura pour mission de signer une prestation meilleure que n’ont pu faire nombre des générations de joueurs tout aussi talentueux que Rashidi Yekini (meilleur buteur historique du Nigéria), Jay-Jay Okocha, Nwankwo Kanu, entre autres.
