Libreville, 06/07/2023 (MAP) – Le maintien de l’ordre par la police dans les événements, ayant lieu en France à la suite de la mort de l’adolescent, Nahel, ainsi que le mutisme des médias français qui évitent de rapporter fidèlement les faits, soulèvent de nombreux questionnements et amène à douter de leur indépendance éditoriale, souligne l’Agence gabonaise de Presse (AGP).
Le maintien de l’ordre se définit comme l’ensemble des mesures adaptées mises en place pour permettre l’exercice de la liberté de manifester, tout en assurant la sécurité des personnes et des biens, clarifie l’AGP dans un article intitulé « France: Quid de la gestion du maintien de l’ordre ? ».
Mais en France, regrette l’auteur de l’article, la doctrine du maintien de l’ordre suscite des interrogations « au regard de la pratique jugée excessive dans les événements de ces dernières heures ».
Fait curieux, s’exclame-t-il, « le silence des médias français et internationaux, tels que Radio France international (RFI), France 24, TV5 Monde, sur ces graves violations des droits de l’Homme en France ». « Si les actes de violence posés par la police sur les manifestants se seraient produits en Afrique, les médias français allaient en faire leurs choux gras jusqu’à charger le politique », relève un observateur de la vie publique, dont les propos ont été rapportés par l’Agence gabonaise.
« Ce que l’on en tire des manifestations et violences suite à la mort tragique d’un jeune homme de 17 ans, Nahel, abattu par un agent des forces de l’ordre à Nanterre, n’est que la parfaite illustration d’une pratique aux antipodes du respect des droits de l’Homme », met clairement en évidence l’Agence gabonaise de Presse.
Le meurtre, qui a déclenché une réaction en chaîne de contestations populaires à travers le pays, exprime un profond sentiment d’injustice, martèle-t-on.
Car, poursuit l’AGP, les manifestants ont tenu à rappeler que la mission de la police « est de protéger les citoyens, non pas de leur ôter la vie ».
« Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux montrent des agents des forces de l’ordre poussant des manifestants ou maltraitant des personnes déjà à terre », s’indigne l’Agence, ajoutant que « ces images choquantes témoignent d’une escalade de violence de la part des autorités chargées de maintenir l’ordre ».