Kinshasa, 26/11/2023 (MAP) -Un total de 12.569 cas suspects de Mpox, dont 581 décès, ont été enregistrés en République démocratique du Congo RDC de janvier au 12 novembre, soit le nombre annuel d’infections le plus élevé jamais enregistré, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Il s’agit du nombre de cas le plus élevé jamais signalé pour une année, certains dans des zones géographiques qui n’avaient jamais fait état de cas de Mpox auparavant, y compris à Kinshasa, Lualaba et le Sud-Kivu », souligne un rapport de situation de l’Organisation mondiale de la santé relayé par des médias.
L’organisation, inquiète face à de nouvelles caractéristiques de transmission par voie sexuelle du clade (variant) I du virus, affirme qu’ellle mène actuellement une mission conjointe avec le ministère de la Santé de RDC « pour évaluer la situation ».
La maladie – signalée pour la première fois chez l’homme en 1970 en RDC – se caractérise par des éruptions cutanées, qui peuvent apparaître sur les organes génitaux ou dans la bouche, et peut s’accompagner de poussées de fièvres, de maux de gorge ou de douleurs au niveau des ganglions lymphatiques.
Des flambées de Mpox avaient été constatées, à partir de mai 2022, en Europe et aux Etats-Unis, en dehors de la dizaine de pays d’Afrique centrale et de l’ouest où la maladie est depuis longtemps endémique, poussant l’OMS à déclarer le niveau d’alerte maximale le 23 juillet 2022.
Il existe deux clades connus du mpox: le clade I et le clade II, appelés clades du bassin du Congo et de l’Afrique de l’Ouest.
Selon l’OMS, la RDC n’a pas signalé de cas liés au clade IIb pendant l’épidémie mondiale, seul le clade I ayant été détecté dans le pays.
Jusqu’en avril dernier, aucun cas documenté de transmission sexuelle du clade I n’avait été enregistré à l’échelle mondiale.
En avril dernier, un premier foyer épidémique de cas suspects de clade I de mpox transmis sexuellement a été cependant identifié à Kenge (environ 260 km à l’est de Kinshasa), selon la même source.