Kinshasa, 12 juillet 2018 (ACP).- Environ 400 patients souffrant de l’épidémie de cholera à Mbuji-Mayi ont reçu des soins et le nombre des personnes affectées par cette maladie a chuté, indique un communiqué de Médecins Sans Frontière (MSF) parvenu jeudi à l’ACP.
Selon cette organisation, la mortalité est passée de 23% à 8% les deux dernières semaines dans cette ville où MSF est également responsable du service d’ambulance, de la surveillance épidémiologique, et de la mise en place de trois points de réhydratation orale (ponts SRO). Des activités de promotion de la santé dans les quatre zones de la ville les plus affectées par l’épidémie sont aussi assurées par plus de 100 sensibilisateurs communautaires (relais communautaires) – qui informent la population sur les services offerts par cette structure et sur les mesures à prendre pour éviter la propagation de la maladie- et ont touché jusqu’à maintenant environ 165 000 personnes, note la source.
« Le choléra n’est pas une maladie inconnue à Mbuji – Mayi : cette ville connait depuis des années des graves problèmes d’accès à l’eau, spécialement pour les gens vivant dans les quartiers les plus dépourvus, ce qui reste la cause principale d’une recrudescence de cette maladie » explique Dr. Jean-Paul Nyakio, coordinateur médical du Pool d’Urgence Congo de MSF cité par la source. « Une prise en charge gratuite et rapide, un travail de recherche active des malades et la sensibilisation auprès des communautés sont cruciaux pour lutter contre le choléra. Mais des actions pour améliorer l’approvisionnement en eau potable dans ces zones sont fondamentales pour éviter des autres épidémies dans le futur.», précise le Dr. Nyakio
Lors des évaluations menées par des équipes MSF dans la ville, sur les 5 millions d’habitants qui composent la population de Mbuji-Mayi, 60% ont accès à l’eau potable. Pendant la saison sèche – entre mai et fin août – les personnes vivant dans les quartiers les périphériques et à plus haute concentration éprouvent d’énormes difficultés à trouver de l’eau. Elles sont donc obligées de s’approvisionner directement dans les rivières qui traversent la ville (Muya, Kanshi, Lubilanji et Nzaba), ce qui augmente énormément le risque de contracter le choléra, souligne le communiqué. ACP/FNG/YHM/Kgd/JFM