Niamey-31 mai (ANP) Le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, ce mardi 31 mai 2022, une réunion du Fonds Régional de Stabilisation et de Développement (FRSD), phase I, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a vu la participation d’une délégation conduite par la vice-présidente de la commission de l’institution communautaire, Mme Finda Ernest Koroma.
En prenant la parole à l’ouverture des travaux, M. Ouhoumoudou Mahamadou a, après avoir salué la présence de la vice-présidente de la commission de la CEDEAO qui est venue témoigner la solidarité agissante de notre organisation sous régionale au Niger.
Le Premier Ministre a souligné que le Niger apprécie hautement les diverses initiatives engagées par la CEDEAO visant à l’accompagner pour faire face aux différents chocs qu’il connaît » et qui se résument aux divers chocs sécuritaire, climatique, humanitaire et démographique qui sont ‘’autant de facteurs de fragilités.
Il s’est, par ailleurs, réjoui, du choix de notre pays pour bénéficier de la première phase du Projet de Stabilisation et de Développement des régions fragiles dans les États membres de la CEDEAO, initié par la commission de la CEDEAO et le Ministère Fédéral pour la Coopération Économique et le Développement de l’Allemagne. Ce qui est un signe éloquent de solidarité de la CEDEAO envers nos populations.
Notons que la situation sécuritaire ayant contribué à la détérioration de la situation alimentaire, notamment dans la région de Tillabéri, le nord de Tahoua, le sud de Maradi et la région de Diffa entraîne des déplacements des populations et la perturbation des activités productives, conduisant à un très grand nombre de déplacés internes auxquels s’ajoutent les sinistrés des innovations, des élèves victimes de l’insécurité ou de la crise pastorale, plus les réfugiés provenant des pays voisins tels que le Nigeria, le Mali et le Burkina Faso.
Cette première phase du projet, qui concernera les régions de Dosso, Maradi et Tahoua, a pour cibles principales les jeunes, les femmes et les couches les plus vulnérables, et complètera les efforts de stabilisation et de développement déjà engagés par le Gouvernement dans les régions de Diffa et Tillabéri sous le leadership du Président de la République avec les opérations de retour des déplacés dans leurs terrains d’origine a fait remarquer Ouhoumoudou Mahamadou.
Le Premier Ministre a, non seulement saisi cette occasion pour encourager la commission de la CEDEAO a poursuivre de telles initiatives au profit de ses états membres, mais aussi pour faire savoir qu’à l’horizon 2050, la CEDEAO entend se construire autour de cinq piliers, à savoir une région sécurisée, stable et en paix, une région dotée d’institutions fortes et respectueuses de l’Etat de droit et des libertés fondamentales, une région pleinement intégrée et prospère, une région mobilisée pour la transformation, le développement inclusif et durable, une communauté des peuples totalement inclusive des femmes, des jeunes et des enfants.
Il a aussi tenu à rassurer que les objectifs assignés à ce projet sont en cohérence avec les différents axes stratégiques déclinés dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement’’ et qu’un ‘’Comité National d’Orientation et un Comité Technique ont été mis en place pour faciliter la formulation et la mise en œuvre de ce projet’’.
M. Ouhoumoudou Mahamadou n’a pas terminé ses propos sans pour autant remercier la Commission de la CEDEAO en général et son préside Jean Claude Kassi-Brou en particulier pour l’initiative de ce projet, ainsi que d’autres initiatives antérieures.
Le Gouvernement du Niger a fortement apprécié votre implication personnelle, Mme la vice-présidente, implication permettant l’aboutissement de plusieurs dossiers du Niger notamment ceux du Centre National d’Alerte Précoce et du Fonds Régional de Stabilisation et du Développement’’ a-t-il souligné.
Quant à la vice-présidente de la commission de la CEDEAO, Mme Finda Ernest Koroma, cette première phase concerne les régions du sahel au Niger et au Mali.
Depuis 2018, on a une offre de presque 2 millions de dollars pour démarrer les activités et qu’il s’agit de trois régions pour la première phase, à savoir Dosso, Tahoua et Maradi jusqu’en 2024, et il y aura une autre phase dans d’autres régions selon les besoins a-t-elle précisé.
On voudrait donc vous rassurer de l’engagement fort de la CEDEAO pour ce projet’’ a conclu la vice-présidente de la CEDEAO.
Rappelons que la CEDEAO est un regroupement de 15 pays ouest africains qui œuvrent pour une intégration socio-économique de la sous-région.
