Niamey, 26 juillet (ANP)- Le président de la Commission nationale des droits humains (CNDH), M. Maty Elhaji Moussa a présidé, ce mercredi 26 juillet 2023, la cérémonie d’ouverture des travaux d’un atelier de dissémination de l’étude sur l’impact de l’insécurité sur le droits à la santé et à l’éducation dans les régions des Tillabéri, Tahoua et Diffa.
En ouvrant ces travaux, le président de la CNDH a salué la présence des participants à cet atelier tout en rappelant la mission assignée à l’institution qu’il dirige.
La mission principale de la CNDH, a-t-il précisé, est de ‘’veiller comme vous le savez à la promotion et à la protection des droits humains sur toute l’étendue du territoire nationale et à la jouissance effective par tous les citoyens et même tous les habitants du Niger de leurs droits et libertés tels que consacrée par la loi fondamentale’’ tout en soutenant que ‘’sans la santé et l’éducation, aucune Nation ne peut se tenir car tout développement dans cette situation devient quasi impossible ».
Pour le Président de la CNDH ‘’le choix des trois régions n’est pas fortuit au vue de la situation sécuritaire, humanitaire critique qui prévaut dans ces zones. En effet, ces régions sont confrontées des attaques meurtrières de groupes terroristes depuis plusieurs années impactant beaucoup le fonctionnement des services sociaux de base parmi lesquels la santé et l’éducation’’.
‘’Dans les zones de conflits armés, les conditions de vie précaires, l’absence d’accès aux soins de santé engendreés par la destruction des infrastructures sanitaires et les déplacements des populations sont des obstacles à la réalisation du droit fondamental à la santé’’ a poursuivi le Maty Elhadj Moussa pour qui ‘’les populations touchées par l’insécurité sont très souvent confrontées à la malnutrition, aux épidémies entraînant ainsi des souffrances insupportables et même une hausse de la mortalité, or le droit à la santé confère à tous un niveau de santé minimum universel auquel aspire tout être humain qui doit bénéficier du meilleur état de santé possible’’.
S’agissant des besoins en éducation, force est de reconnaître, selon toujours le président de la CNDH, que ‘’l’insécurité a eu de conséquences désastreuses sur l’exercice de ce droit fondamental’’ parce que ‘’les écoles sont des cibles d’attaques privant les enfants de leur droit à une éducation de qualité à cause de la destruction des infrastructures, du déplacement des populations y compris des enseignants ou de la fréquentation d’écoles temporaires ne répondant pas aux normes requises’’.
‘’il est impératif pour nous les défenseurs des droits humains d’agir ensemble pour soutenir les initiatives visant à protéger et à promouvoir les droits à la santé et à l’éducation partout et plus particulièrement dans les zones infectées par l’insécurité’’ a-t-il fait savoir.
Quant au représentant de l’Institut Danois de Droits de l’Homme, M. Boukar Youra s’est dit très satisfait de représenter son institution.
« C’est un plaisir et un honneur pour moi de représenter ce matin l’Institut à l’occasion de cette cérémonie de présentation des résultats, conclusions et recommandations de l’ Etude relative à l’Impact de l’insécurité sur le droit à la Santé et le droit à l’Education dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Diffa’’ a-t-il indiqué.
Le représentant de l’institut danois des droits de l’homme de souligner que ‘’le partenariat entre nos deux institutions a été marqué au cours de ces quatre (4) dernières années par la réalisation du Projet intitulé – Appui aux Forces de Sécurité du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour la lutte contre l’impunité et le renforcement de leurs liens avec les populations’’.
Selon le représentant de L’IDDH, ce projet financé par l’Union Européenne est mis en œuvre par l’IDDH et ses partenaires au Burkina Faso, au Mali et au Niger, trois pays qui font face à des défis sécuritaires majeurs, lesquels affectent profondément l’exercice et la jouissance des droits humains.
‘’C’est dans le cadre de ce projet que la CNDH et l’IDDH ont mené, en 2022, la présente étude. L’objectif de celle-ci était de faire l’état des lieux de l’impact de l’insécurité sur le droit à la santé et le droit à l’éducation, ainsi que celui des dispositifs mis en place par l’Etat, en particulier à travers les Forces de sécurité, pour garantir l’effectivité de ces droits fondamentaux dans ces zones touchées par l’insécurité’’, a conclu le responsable de l’IDDH .