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Niger : Des bouillons locaux font de plus en plus de recettes


  24 Juin      108        Alimentation (275), Economie (20813),

 

Niamey, 24 juin (ANP)- Déversés sur le marché avec un grand renfort publicitaire,   des  bouillons produits des grandes multinationales  sont devenus des ‘’must’’ dans les  cuisines  au Niger  en dépit de leurs  effets  sur la santé humaine et l’économie locale.

Mais  des plus en plus,  des consommateurs surtout en milieu urbain  se  détournent de ces cubes pour leurs effets sur la sante et se  tournent…. vers des assaisonnements locaux jugés plus sains.

Des  femmes artisanes  sont en première ligne pour ce combat d’une économie sociale en transformant  des légumes fraiches, des épices en poudre et du Soumbala (Néré) pour en faire de bouillon local.

Elles proposent des produits naturels sans additifs ni arômes alimentaires et qui sont appréciés par certaines catégories de  la population nigérienne.

Les bouillons naturels sont des préparations faites à base d’herbes aromatiques, d’épices, de viande, de poisson, de crevette et souvent une petite quantité de sel.

Cette activité, permet aussi à ces artisanes de gagner un peu et contribue  à donner de la saveur dans les cuisines sans compter la valorisation des produits locaux.

Pour Mme Issaka Bibata Issoufou, « je transforme les légumes fraîches en arome locale que je revends pour subvenir à mes besoins ».

Mme Biba nous explique qu’elle utilise plusieurs variétés de légumes fraîches pour faire sa préparation. Il s’agit du persil, des céleris, du poivron, de l’ail, du basilic et un peu de piment frais.

Pour la préparation, ‘’je lave tous les ingrédients et mettre dans un broyeur  pour avoir une pâte homogène, que je mets ensuite  dans une casserole pour cuire jusqu’à ce que tout le liquide s’évapore et je mets un peu d’huile’’

Après avoir fini la préparation, ‘’je  mets la pâte obtenue dans des petites boites pour conserver au frais ou même à l’abri, mais une fois qu’on ouvre la boite, il faut tout faire pour vite la consommer par ce qu’il n’y a pas de conservateur la dedans ».

‘’Je vends la petite boite à 500f et  1000f la grande. À l’approche des  fêtes les gens font beaucoup de commandes pour leurs marinades et vraiment je m’en sors très bien’’,  a-t-elle ajouté.

Le Soumbala est une épice traditionnelle avec nombreuses vertus surtout celle qui est faite à base des graines de néré, de haricot et d’oseille.

Le Sumbala fait partie des condiments  qu’on utilise beaucoup dans les sauces africaines.

Selon Mme Soumaya Ide « J’ai hérité la préparation du Soumbala de ma mère, j’exerce ce métier depuis mon enfance et nous fabriquons toute sorte de soumbala qu’on vend en gros comme en détail pour en tirer quelques bénéfices ».

Une transformatrice des épices en poudre, a pour sa part indiqué que ‘’ça fait plus de 4 ans que je fais ce métier et  j’utilise 18 épices différentes pour ma transformation’’.

Il s’agit entre autre « du curcuma, poisson séché, paprika, oignon séché, poivre, gingembre séché, ail séché, coriandre, anis, persil, crevette en poudre, et du cumin »’’ a-t-elle détaillé.

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‘’Je les mélange tous dans un mixeur ou dans un mortier pour obtenir une poudre que je mets dans des boites ou des petites plastiques et les vends  de 500 à 3000fr.

« Cette activité rapporte beaucoup  surtout qu’il m’arrive de participer aux foires », nous confie la jeune dame.

Selon la transformatrice des épices, ‘’ l’utilisation de ces épices a aussi un grand bienfait sur notre santé car, contrairement aux épices chimiques dont on ignore la composition, les épices locales sont faites à base des produits locales qui, n’ont pas d’effet nuisible’’.

Des nombreux professionnels de la sante pointent du doigt les effets des produits chimiques contenus dans les cubes  dans survenue de nombreuses maladies dites métaboliques.

Le sujet fait débat au point  que  la commission mixte chargée de l’industrie et du secteur privé du parlement de la communauté économique des Etats de l’Afrique l’Ouest (CEDEAO) s’en est saisie.

Ce mercredi 22 juin dernier, le projet de règlement portant approbation des normes harmonisées pour les bouillons et consommés dans l’espace communautaire a été examiné au parlement communautaire. .

Et dans une présentation faite devant les membres de la commission, l’expert de la CEDEAO a relevé que le projet de règlement pour l’harmonisation des produits alimentaires, les bouillons et consommés, soumis par la commission de la CEDEAO, ‘’vise à préciser désormais la composition, les exigences de qualité, les méthodes d’échantillonnage et d’essai des bouillons et consommés destinés à la consommation humaine‘’.

Aussi, la norme harmonisée du bouillon permettra ainsi de rendre les produits ouest africains compétitifs sur le marché surtout avec la zone de libre-échange continentale africaine  (ZLECAF), d’encourager le commerce intra régional et international tout en augmentant l’industrialisation de la région, et de préserver la santé humaine.

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