Niamey, 01/10/2024 (MAP) – Le taux de croissance projeté par la Banque Mondiale (BM) au Niger serait de 5,7% en 2024 et ce, après la levée des sanctions imposées par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine (UEMOA) en février 2024, et le rétablissement partiel des financements.
« La croissance pourrait remonter à 5,7 % cette année. Ce rebond serait tiré par les exportations de pétrole, tandis que les secteurs non pétroliers (industries et services), qui ont subi de lourdes pertes en 2023, peinent à se relever’’ rapporte, mardi, l’Agence Nigérienne de Presse (ANP) citant un communiqué de la Banque Mondiale.
« Compte tenu des prévisions de croissance, le taux d’extrême pauvreté devrait diminuer à partir de cette année, pour s’établir à 42,5 % d’ici à la fin de 2026. Cette projection suppose que la production agricole progresse fortement et que la hausse des revenus pétroliers soit efficacement exploitée au profit de la population’’, fait savoir la même source.
‘’Alors que la production et les exportations de pétrole devraient augmenter les recettes publiques, elles vont également amplifier la volatilité de la croissance. Il s’agit en outre d’une ressource limitée et, en l’absence de la découverte de nouveaux gisements, les réserves pétrolières du Niger devraient commencer à décliner à partir du milieu des années 2030’’, alerte la BM.
Cité dans le communiqué, Mahama Samir Bandaogo, économiste Senior à la Banque Mondiale, a estimé qu’ « Il est crucial de se concentrer sur l’amélioration de la productivité en investissant notamment dans le domaine de l’éducation’’.
De son avis, ‘’ce secteur est aux prises avec de nombreuses difficultés qui nécessitent des investissements considérables’’ préconisant ‘’plusieurs options pour financer les dépenses supplémentaires nécessaires sans compromettre la viabilité des finances publiques’’.
‘’Ces mesures consistent notamment à améliorer l’efficacité des dépenses dans l’éducation et à renforcer la mobilisation des recettes intérieures (tant pétrolières que non pétrolières), pour disposer d’une marge de manœuvre budgétaire accrue de manière durable’’, conclut l’expert de la BM.