Abuja, 10/07/2023 (MAP) – La Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC Ltd) a déclaré lundi qu’un navire de 800.000 litres transportant du brut volé avait été intercepté au large des côtes alors qu’il se dirigeait vers le Cameroun et qu’il serait détruit afin de dissuader les voleurs de pétrole.
Suite à la réception d’informations crédibles, une société de sécurité privée engagée par NNPC Ltd, a intercepté un navire suspect avec une cargaison de pétrole brut à bord le 7 juillet, indique la NNPC Ltd dans un communiqué rendu public lundi.
Le navire appartenant à une société enregistrée au Nigeria se dirigeait vers le Cameroun avec la cargaison à bord lorsqu’il a été appréhendé au large, avec le capitaine et les membres de l’équipage à bord, précise le communiqué.
Les enquêtes préliminaires ont révélé que la cargaison de pétrole brut à bord provenait illégalement d’un puits au large de l’État d’Ondo, au Nigeria, poursuit la même source, relevant qu’au moment de l’arraisonnement, le navire et la cargaison de pétrole brut à bord n’avaient aucun document valide.
Une enquête plus approfondie sur les activités du navire au centre de commandement et de contrôle de la NNPC Ltd a également révélé que le navire opérait en mode furtif depuis les douze dernières années, ajoute-t-on, faisant remarquer que la dernière localisation signalée du navire était le port de Tin Can (Lagos) en juillet 2011.
Les détails de cette arrestation et les résultats de l’enquête ont été transmis aux autorités gouvernementales compétentes, qui ont décidé de détruire le navire pour servir d’avertissement et de moyen de dissuasion à tous ceux qui participent à de telles activités illégales, afin qu’ils cessent de s’y adonner, fait savoir la NNPC Ltd.
La destruction des navires impliqués dans le transport de pétrole brut volé revêt une importance capitale en tant que moyen de dissuasion, soutient-elle.
Le commerce illégal de pétrole brut volé inflige non seulement des pertes économiques considérables au Nigeria et aux parties prenantes légitimes de l’industrie pétrolière, mais perpétue également un cycle de corruption, de dévastation de l’environnement et d’instabilité sociale, fait-on observer.