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Ouidad Tebbaa, un parcours riche dédié à la défense du patrimoine matériel et immatériel


  6 Mars      119        Culture (1630),

 

Dakar, 06/03/2024 (MAP)- C’est avec beaucoup de rigueur scientifique et de bonté humaine que Ouidad Tebbaa, originaire de la Cité Ocre, dirige depuis près de quatre ans à Dakar le Bureau de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), région Afrique de l’Ouest.

Après un parcours réussi, au Maroc et à l’étranger, notamment dans la région Asie pacifique, elle atterrit en 2020 à la capitale sénégalaise pour assurer le poste de Directrice régionale (Afrique de l’Ouest) du Bureau de l’AUF. Un poste qu’elle occupe avec brio, dévouement et abnégation, selon les témoignages de ses collaborateurs rapprochés par la MAP.

Fondée en 1961 à Montréal, l’AUF a pour mission d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et agit pour une francophonie scientifique engagée dans le développement économique, social et culturel des sociétés.

Cette professeure à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech où elle a exercé durant plus d’un quart de siècle, confie à MAP-Dakar, qu’avant de rejoindre le Sénégal, elle a eu à diriger la région Asie Pacifique de la francophonie avant d’être portée à la tête de la région ouest africaine en 2020.

« Ce poste m’a permis de vivre une belle expérience de l’altérité, avec des rencontres marquantes de recteurs et d’enseignants dont l’engagement était impressionnant », affirme-t-elle depuis son bureau installé sur la Corniche de la capitale sénégalaise Dakar.

Elle reconnait que cette région stratégique pour la francophonie « est un enjeu ». « L’AUF y compte de nombreuses équipes dans tous les pays francophones et aujourd’hui de plus en plus, anglophones et lusophones. Il y a beaucoup de défis à relever, de gouvernance, de qualité de formation, de recherche. Mais, la Marocaine que je suis s’y sent chez elle », affirme celle qui apprécie tout particulièrement les interactions qui existent entre les institutions marocaines, en particulier l’Université Mohammed VI Polytechnique et les universités ouest-africaines, sur des domaines clefs comme l’intelligence artificielle.

Mme Tebbaa, qui fut la première femme à être nommée Doyenne d’une Faculté au Maroc, confie être issue d’une famille fortement attachée à la tradition, qui a toujours vécu dans la médina, pour expliquer ce parcours inspirant qui lui a permis d’occuper différents postes.

« J’ai pu grâce à des parents aimants, partir en France après mon baccalauréat. Après des années d’études, je suis rentrée dans mon pays avec un doctorat de littérature en poche et un diplôme d’études approfondies en économie », poursuit Mme Tebbaa qui après avoir enseigné plus d’un quart de siècle à l’Université Cadi Ayyad, a passé un doctorat d’Etat et dirigé, entre autres, un master et une formation doctorale en tourisme.

De cette époque, elle garde le souvenir d' »une période passionnante de recherche, de publications, de rencontres avant de prendre la tête d’un établissement universitaire de 2010 à 2015″. « Une expérience qui m’a marqué tant par la connaissance qu’elle m’a donnée des attentes et des besoins des étudiants et des enseignants chercheurs que par les défis qu’il y avait à relever, au quotidien », se remémore-t-elle.

Pendant plusieurs années, elle a dirigé comme première femme doyenne, la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université de Marrakech, au sein de laquelle elle impulsa une dynamique audacieuse, en misant sur une nouvelle gouvernance et en se fondant sur une démarche qualité.

Parallèlement, elle a poursuivi, pendant un quart de siècle, « un travail militant de défense du patrimoine matériel et immatériel ».

Elle devient ainsi au début des années 2000 secrétaire générale de l’Association « Place Jemaa El Fna. Patrimoine oral de l’humanité », qui a œuvré notamment pour l’inscription de la place Jemaa El Fna sur la liste du patrimoine oral et immatériel de l’humanité de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Depuis 2016, Ouidad Tebbaa est titulaire de la Chaire Senghor de la Francophonie à Marrakech et travaille régulièrement comme consultante pour l’Unesco. Elle a publié, entre autres, « Tourisme et pauvreté » en 2011, et « Femmes et climat » en 2017 et plus récemment, « Les éblouissements de Marrakech : réverbération d’une destination touristique ».

Elle indique avoir coordonné et participé à de nombreux projets de recherche, dans le domaine des sciences humaines et sociales, à l’échelle internationale, tant avec des universités que des instituts de recherche. Ces travaux ont fait l’objet de nombreux colloques et publications.

Ouidad Tebbaa s’est également impliquée dans plusieurs conseils et comités d’experts, notamment en tant que membre du Conseil d’Orientation Stratégique de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ou du Conseil scientifique des Unités mixtes des instituts français de recherche (UMIFRE). Depuis deux décennies, elle est engagée dans la défense du patrimoine culturel immatériel.

En Afrique de l’Ouest, la directrice régionale de l’AUF oeuvre, dans le sillage de la stratégie de l’Agence francophone, à accompagner au plus près ses universités membres dans les défis qu’elles ont à relever, tant en termes de transformation numérique, que de démarche qualité ou de bonne gouvernance. Un intérêt tout particulier est porté à la jeunesse, à ses attentes et à ses besoins, dans cette région emblématique où se joue, en partie, l’avenir de la francophonie, assure-t-elle.

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