AGP Dialogue national : le président Oligui Nguema échange avec les membres du bureau AGP Gabon : Bientôt un recensement des biens de l’Etat AGP Coopération Gabon-France : un forum économique en perspective APS SENEGAL-PRESIDENTIELLE / Bassirou Diomaye Faye reçu en audience par Macky Sall MAP Afrique du Sud: Zuma exclu des prochaines élections (Commission électorale) MAP La CAF annonce les dates des finales de la Ligue des Champions et de la Coupe de la Confédération MAP Afrique du Sud: 45 morts dans un accident d’autocar au Limpopo APS SENEGAL-ITALIE-TRANSPORTS / ITA Airways va inaugurer en juillet une ligne Rome-Dakar APS SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Bonne amélioration des taux d’accès à l’eau et à l’assainissement (expert) ANP Signature de convention entre le Niger et la Société WAPCO Niger pour un programme de formation de talents à Southwest Petroleum University de Chine

OUMAR SARR ANNONCE UNE MÉDIATION ENTRE LES ICS ET LES CARRIÈRES DE SILEX


  9 Juillet      134        Environnement/Eaux/Forêts (6388),

 

Diogo (Thiès), 9 juil (APS) – Le ministre des Mines et de la Géologie, Omar Sarr, a indiqué avoir engagé une médiation pour arriver à une ‘’entente’’ entre les Industries chimiques du Sénégal (ICS) et les entreprises de carrière exploitant les résidus silex extraits par cette société.

’’Nous allons d’ici un (à) deux mois nous réunir avec tous, pour essayer de définir un canevas commun’’, a annoncé, jeudi, le ministre qui espére arriver à une ‘’entente’’.

Après avoir visité les installations des ICS à Taïba, les carrières de silex, le ministre avait insisté sur la complémentarité qui doit prévaloir entre ces deux types de société, relevant que ‘’l’essentiel est que tout le monde puisse s’en sortir’’ et qu’il n’y ait ‘’pas de gros nuage’’ sur le secteur minier.

Il avait bouclé son périple à la mine de zircon de Diogo.

Dans le processus de fabrication d’engrais et d’acide phosphorique dans sa mine de phosphates à Taïba, les ICS rejettent du stérile, dont des blocs de silex. Une douzaine de carrières récupèrent et retravaillent ces roches en granulats, utilisés dans la construction de bâtiment.

Selon Moustapha Seck, directeur du site Mine des ICS, 12 carrières installées autour de cette entreprise, produisent ‘’800.000 à 1 million de mètres-cube’’ de granulats de silex, revendus sur le marché local, pour un chiffre d’affaire annuel de 7 milliards de FCFA. Ce matériau est vendu, selon lui, à 7.000 francs la tonne.

Les entreprises détenues par des Sénégalais, des Turcs, des Indiens, des Chinois, entre autres nationalités, se plaignent de la composition des résidus de silex extraits par les ICS qui ne leur facilitent pas la transformation et déteint sur leur rentabilité.

Les déchets des ICS leur servant de matière première, sont mélangés à des troncs d’arbres, du fer entre autres corps qui leur causent des pannes récurrentes, ont indiqué des responsables de carrière auxquels le ministre Omar Sarr a rendu visite.

Le représentant d’une entreprise indienne a indiqué avoir créé deux unités d’exploitation de silex, pour un investissement de 700 millions de FCFA. Au total 33 personnes y sont employées.

Suite à des sorties médiatiques de responsables de carrières, le ministère a commis un cabinet indépendant pour ‘’analyser la situation’’, a dit Omar Sarr, indiquant avoir jugé opportun de rencontrer les deux parties et voir leurs modes de travail respectifs.

Après les ICS, il s’est rendu dans quatre carrières exploitées par des Sénégalais, des Indiens et des Turcs.

Un responsable de l’entreprise sénégalaise Diamanka, a par exemple expliqué que sa structure est à l’arrêt depuis 37 jours, en attendant l’arrivée d’une pièce commandée à l’étranger. Ces pièces de rechange proviennent de la Suède, de la Suisse, de l’Allemagne ou de la Hollande.

L’un deux a expliqué qu’ils doivent rechanger la cône de leur machine tous les 17 jours, en raison du caractère abrasif du silex.

’’Nous ne déposons pas du stérile dans l’optique de l’exploiter, c’est des déchets’’, a précisé le directeur général des ICS, Alassane Diallo, non sans ajouter que la société est ‘’disposée à accompagner’’ les entreprises qui l’exploitent, grâce à son expérience.

Il leur a suggéré aussi de s’en ouvrir aux fabricants qui leur fournissent les pièces, afin qu’ils les réadaptent à leur besoin.

Azzédine Aberkane, le directeur d’exploitation de Tanor SA, un Algérien qui s’est installé depuis 2019 sur une dizaine d’hectares, relève 55% de son produit ne sont ‘’pas vendables’’. Une bonne partie est composé de sable qu’il offre gratuitement pour s’en débarrasser.

Face à cette situation, son entreprise travaille d’ailleurs avec l’Institut des sciences de la terre (IST) de Dakar, et d’autres universitaires qui étudient la résistance des granulats et leur possible introduction dans la construction routière. Pour lui, certains blocs extraits pourraient aussi aider à la stabilisation des côtes.

Dans la même catégorie