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Ouverture de la 210ème session du Conseil Exécutif de l’Unesco avec la participation du Maroc


  2 Décembre      56        Arts & Cultures (2985),

 

Paris, 02/12/2020 (MAP)- La 210 ème session du Conseil Exécutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco), s’est ouverte, mercredi, avec la participation du Maroc.

Cette session, qui se tiendra jusqu’au 27 janvier 2021, est organisée en deux parties : la première en virtuel durant le mois de décembre en raison des impératifs liés au Covid-19. La seconde, en présentiel, à partir de début janvier si les conditions sanitaires venaient à le permettre.

En plus de « la Priorité Afrique », l’Education et l’impact de la pandémie du Coronavirus, la question du genre, la préservation du patrimoine culturel, l’adaptation à l’évolution de l’intelligence artificielle, la science ouverte et plusieurs autres questions seront au cœur de cette session.

Pour le Maroc, dont l’ambassadeur délégué permanent Samir Addahre, qui préside le groupe arabe de l’organisation onusienne, la mise en œuvre opérationnelle de la priorité Afrique constituera un temps fort des débats avec le renforcement des capacités des pays du continent et la nécessité que la mise en œuvre des dispositions de l’initiative soit en cohérence avec l’agenda 2063 de l’Union Africaine.

Pour le groupe des pays arabes, l’éducation, la préservation du patrimoine, la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, le renforcement du dialogue culturel dans toutes ses dimensions, l’initiative « Li Beyrouth » et le changement climatique sont des axes sur lesquels les 19 pays ont coordonné leur stratégie.

Dans une déclaration, au nom du Royaume du Maroc, lors du débat plénier de cette 210ème Session, M. Addahre a souligné, de prime à bord, que cette session du Conseil Exécutif de l’Unesco se tient, dans «un contexte marqué par la persistance et l’aggravation de la pandémie de la Covid 19 et au moment où les perspectives restent entourées d’un niveau exceptionnellement élevé d’incertitudes».

Cette session du Conseil se tient également quelques semaines après «les lâches, abjectes et innommables attentats perpétrés en France, au Cameroun et en Afghanistan, dans ce qui constitue le cœur et l’espoir de nos sociétés, à savoir écoles, collèges et universités », a indiqué le diplomate marocain.

« En réitérant notre condamnation absolue de ces actes terroristes ignobles, ayant coûté la vie à des êtres innocents, je tiens à faire part de la solidarité pleine et entière du Royaume du Maroc avec les trois pays victimes de ces horribles attaques », a indiqué M. Addahre.

Selon le diplomate marocain, « c’est l’un des socles de l’Unesco qui a été visé par ces atrocités, l’Education, sans laquelle l’harmonie et le vivre ensemble entre peuples, quelle que soient leurs différences, ne serait qu’un vœu pieu ».

« Comment concilier par conséquent libertés individuelles et responsabilité collective? La question est ici posée avec acuité et l’Unesco dispose à travers nous tous de suffisamment de sagesse, de capacités intellectuelles et d’engagement en faveur des valeurs qui nous rassemblent pour réfléchir et faire émerger des idées fortes susceptibles d’apporter des réponses à ces questionnements légitimes », a-t-il poursuivi.

« Nous sommes conscients que cela implique que nous sortions de nos certitudes et de nos référentiels antérieurs. Je l’ai dit et je le redis encore, le contraire de la connaissance, ce n’est pas l’ignorance, ce sont les certitudes. N’oublions pas que les défis qui nous attendent sont énormes. La crise du Coronavirus a agi comme une chambre noire de la crise multidimensionnelle mondiale profonde qui se profile à l’horizon. Elle est tellement profonde qu’il va falloir chercher des réponses systémiques, car on ne pourra en aucun cas se satisfaire de réponses de circonstances », a poursuivi l’ambassadeur-délégué permanent du Maroc auprès de l’Unesco.

« Ce constat rappelle avec acuité la pertinence et l’extrême importance du rôle dévolu à l’Unesco par l’Assemblée Générale des Nations-Unies, en tant que chef de file pour la mise en œuvre du Programme d’action globale pour l’Education au Développement Durable (EDD), ainsi que pour l’appui aux États membres et l’évaluation des progrès accomplis dans leur réalisation », a-t-il souligné.

Selon l’ambassadeur marocain, « la consécration du rôle de l’Unesco exige indéniablement en ces temps d’incertitudes un soutien fort à son leadership et à son autorité sur les chantiers stratégiques ouverts par la Secrétaire générale, Mme Audrey Azoulay, avec notre soutien et qui couvrent tout le large spectre du mandat de l’organisation ».

« Cela requiert, a-t-il ajouté, à la fois la mobilisation des ressources financières et humaines nécessaires et essentiels afin de permettre à l’Unesco de mettre en œuvre nos stratégies et nos programmes multisectoriels ».

L’Ambassadeur marocain s’est réjoui, à cet égard, du nouveau partenariat qui va lier dorénavant un des fleurons industriels du Maroc, la Multinationale Managem, à l’Unesco et ce en plus du partenariat traditionnel avec le Groupe OCP.

« Dans le cadre de la responsabilité nous incombant en tant qu’Etats-membres et dans la volonté du Maroc de donner un contenu concret à son identité plurielle consacrée dans sa Constitution de 2011, le ministère de l’Education nationale a notamment intégré dans les manuels scolaires des classes de 5ème et 6ème années de l’enseignement fondamental un cours d’éducation à la culture judéo-marocaine visant à promouvoir et à enraciner dans les esprits des générations futures les valeurs de tolérance, de respect de l’autre, de coexistence sereine, au service d’un modèle marocain pluriel et harmonieux du vivre-ensemble », a affirmé M. Addahre.

Pour lui, cette session sera consacrée à l’examen de plusieurs points importants pour l’avenir de l’Organisation au premier rang desquels figure le point 22 de l’agenda, portant sur les propositions préliminaires de la directrice générale concernant le projet de stratégie à moyen terme pour 2022-2029 et le projet de programme et de budget pour 2022-2025.

Et de souligner que le Maroc accueille avec « bienveillance » plusieurs aspects figurant dans cette version préliminaire portant notamment sur le renforcement de l’engagement de l’Unesco en faveur du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ; La stratégie proposée pour asseoir le leadership mondial de l’Unesco dans les domaines qui relèvent de son mandat; l’approche intégrée et pluridisciplinaire adoptée pour la formulation des Objectifs stratégiques et du programme de travail, la déclinaison des Objectifs stratégiques et des effets correspondants tels que déclinés dans le projet de stratégie à moyen terme pour 2022-2029.

Sur ce point, le diplomate marocain a tenu à remercier sincèrement la directrice générale de l’Unesco pour avoir organisé de larges consultations en amont de la préparation du projet de stratégie à moyen terme, ainsi que pour le processus engagé avec le groupe Afrique, en vue de refléter encore plus dans le projet de stratégie à moyen terme pour 2022-2029 et le projet de programme et de budget pour 2022-2025, les objectifs de la Priorité Globale Afrique adoptée en juin dernier par le Conseil exécutif.

Le diplomate marocain a tenu, par ailleurs, à saluer le rôle fondamental joué par l’Unesco dans la lutte contre le racisme sous toutes ses formes, et contre la xénophobie dans le monde.

S’agissant de la candidature du Géoparc de M’Goun pour abriter, au Maroc, la Xème Conférence Internationale sur les géoparcs mondiaux de l’UNESCO, annoncée lors de la 209ème session du Conseil, M. Addahre a tenu à remercier les membres du Conseil pour « l’appui qu’ils voudront bien apporter » à cette candidature, compte tenu de « l’engagement du Royaume au service des causes environnementales et du développement durable et dans une cohérence avec l’organisation de la COP22 à Marrakech en 2016 ».

Le Conseil exécutif est l’un des trois organes constitutionnels de l’UNESCO, aux côtés de la Conférence générale et le Secrétariat. Agissant sous l’autorité de la Conférence générale, le Conseil exécutif, composé de 58 États membres élus chacun pour un mandat de quatre ans, étudie le programme de travail de l’Organisation ainsi que les prévisions budgétaires correspondantes que lui soumet le Directeur général.

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