APS SÉNÉGAL–POLITIQUE–DIPLOMATIE / Un universitaire explique les dessous de la diplomatie de bon voisinage prônée par Dakar APS SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / A Banjul, Bassirou Diomaye Faye ”sera accueilli comme il se doit”, assure un officiel gambien APS SENEGAL-SIERRALEONE-COOPERATION / Le vice-président de la Sierra Leone reçu en audience par Bassirou Diomaye Faye APS SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / Dakar et Banjul invités ‘’à jouer un rôle pilote’’ dans le processus d’intégration sous-régionale APS SENEGAL-LITTERATURE / L’Harmattan Sénégal présente deux ouvrages sur le blanchiment de capitaux dans l’UEMOA, samedi APS SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Un expert salue la solidarité féminine mise en avant dans certains films pour sensibiliser sur le réchauffement climatique MAP CAN de futsal (demi-finale) : Le Maroc en finale et en Coupe du monde après sa victoire face à la Libye (6-0) MAP CAN de futsal (demi-finale): Le Maroc évince la Libye (6 – 0) se qualifie pour le Mondial MAP Le ministre malien de l’Agriculture salue les progrès du Maroc en matière de gestion d’eau et de barrages MAP Océanographie: Madagascar souhaite tirer profit de l’expérience marocaine (ministre malgache)

Parlement panafricain : Plaidoyer pour une loi modèle sur le changement climatique en Afrique


  16 Mars      58        Environnement/Eaux/Forêts (6451),

 

Johannesburg, 16/03/2023 -(MAP)- L’Afrique a besoin d’une loi type sur le changement climatique qui ne laisse personne de côté et met particulièrement en évidence les problèmes des femmes, des hommes, des jeunes, des enfants et des personnes handicapées, ont indiqué jeudi à Johannesburg des participants à une rencontre au siège du Parlement panafricain (PAP) sur le changement climatique dans le continent.

S’adressant aux parlementaires à l’occasion de la séance en cours des Commissions permanentes de la sixième législature du PAP, qui se tient à Midrand en Afrique du Sud, la directrice exécutive de l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA), Mithika Mwenda, a déclaré que le continent doit formuler une loi modèle sur le changement climatique inclusive.

« Cette loi doit couvrir des objectifs à court, moyen et long terme qui sont alignés sur les engagements et les objectifs aux niveaux mondial, régional, national, sous-national et local qui tendant à avoir un impact sur les stratégies d’atténuation et d’adaptation», a-t-elle suggéré.

La responsable a également souligné qu’une loi type sur le changement climatique doit inclure des partenariats avec des organisations et des institutions publiques et privées tirant parti de l’innovation et de la technologie pour répondre au rythme et à l’échelle des engagements mondiaux et des contextes et actions au niveau local.

« En tant que continent, notre loi type sur le changement climatique doit permettre la participation et la collaboration du public pour amplifier les voix de la communauté et galvaniser l’action en faveur d’initiatives dirigées localement qui sont alignées sur les politiques et les stratégies à tous les niveaux », a ajouté Mme Mwenda.

S’exprimant à la même occasion, Mme Valerie Johnston de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a engagé la Commission de l’économie rurale, de l’agriculture, des ressources naturelles et de l’environnement du Parlement panafricain sur une loi type sur le changement climatique pour le continent.

«L’organe des Nations Unies fournira un soutien politique et juridique à l’action climatique en Afrique», a-t-elle assuré, ajoutant : «Notre travail est axé sur la promotion de l’intégration des considérations relatives au changement climatique dans les politiques nationales et infranationales». Elle a de même expliqué que le travail consiste également à fournir des cadres juridiques et institutionnels, des stratégies, des plans de développement et de financement et une budgétisation dans les systèmes agroalimentaires, les systèmes nationaux de protection sociale et d’autres secteurs clés.

L’organisation onusienne encourage également des réformes politiques et juridiques qui soutiennent et permettent la résilience, l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques.

« En tant que FAO, nous aidons également les pays, à leur demande, à intégrer les considérations relatives aux systèmes agroalimentaires dans leurs stratégies et plans nationaux, y compris les PAN, les CDN, les stratégies de développement à long terme à faibles émissions de gaz à effet de serre, les plans de réduction des risques de catastrophe et les plans d’intervention humanitaire », a-t-elle indiqué.

Fondée en 1945, la FAO est une organisation internationale qui dirige les efforts internationaux pour vaincre la faim et améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire.

Le travail de la FAO repose sur trois piliers clés. Il s’agit notamment de renforcer la politique et la gouvernance climatiques, développer la capacité des pays à agir pour le climat et intensifier l’action avec les communautés locales et les groupes vulnérables.

Idem pour la présidente de la Commission de l’économie rurale, de l’agriculture, des ressources naturelles et de l’environnement du PAP, Didier Molisho Sadi, qui a exhorté les législateurs africains à prioriser et à pousser vers l’adoption des points clés qui leur ont été présentés par la FAO et l’Alliance panafricaine pour la justice climatique.

« Nous sommes chanceux d’avoir été exposés à ces présentations de portée. Ce qui est important, c’est d’adopter et d’embrasser tous les points soulevés, ce qui nous aidera à développer notre propre cadre juridique et à gérer les problèmes liés au changement climatique», a-t-elle soutenu.

D’autres intervenants ont conseillé aux législateurs africains de mettre également en œuvre des programmes de sensibilisation liés au changement climatique dans leurs communautés respectives, afin d’arrêter les conséquences néfastes du changement climatique.

Le Parlement marocain est représenté aux réunions des Commissions permanentes du PAP, qui se tiennent du 6 au 17 mars courant, par trois députés de la Chambre des Représentants et deux Conseillers de la Chambre des Conseillers. Il s’agit de Laila Dahi du Rassemblement national des indépendants (RNI), Khadija Arouhal du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Abdessamad Haiker du Parti Justice et développement (PJD), Aydi Youssef de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et Hanaa Benkhair de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM).

Cette nouvelle session du PAP se tient dans le sillage du thème choisi par l’Union africaine (UA) pour l’année 2023 :«Accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine +Zlecaf+ . L’objectif est d’échanger et d’unifier les visions entre parlementaires africains et d’essayer de proposer des moyens pratiques et efficaces pour permettre à la Zlecaf d’établir un marché unifié des biens et services et d’approfondir l’intégration économique du continent africain.

L’ordre du jour de ces réunions comprend également un ensemble de questions d’actualité qui concernent directement le citoyen africain, notamment les moyens de renforcer le rôle des parlementaires dans l’amélioration des systèmes éducatifs en Afrique, la gouvernance de la migration et de la mobilité de la main-d’œuvre et l’égalité des sexes dans l’espace numérique.

Le parlement panafricain est une Assemblée consultative de l’Union africaine qui regroupe les députés des pays membres de l’Union africaine. Il a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.

Chaque État membre est représenté au sein du PAP par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs parlements ou organes législatifs nationaux.

 

Dans la même catégorie