Dakar, 21 avr (APS) – Le directeur du Centre de suivi écologique (CSE), Cheikh Mbow, a souligné la nécessité de disposer d’une base de données nationale sur toutes les préoccupations environnementales.
’’Dans tous les pays, l’environnement est un enjeu de développement économique, car il ne s’agit plus de reverdir. C’est un enjeu de développement du tourisme, du bois, des ressources naturelles. Donc avoir une base de données nationale sur l’ensemble des préoccupations environnementales est une nécessité comme en démographie’’, a soutenu le directeur général du CSE.
M. Mbow intervenait, jeudi, au cours d’une réunion de présentation de la revue annuelle 2021 sur les performances du ministère de l’Environnement et du Développement durable.
Il a fait une série de propositions visant à renforcer les acquis déjà ’’très honorables’’ obtenus par le ministère en matière de veille environnementale, de suivi de la biodiversité mais également de l’environnement de manière générale.
Il a par exemple suggéré de capitaliser les données environnementales des indicateurs des paramètres environnementaux pour permettre à plusieurs politiques nationales de s’y appuyer.
’’Si on arrivait à capitaliser les données sur la biodiversité, la pollution de l’air, la qualité de l’eau, la déforestation et la reforestation et l’ensemble des secteurs environnementaux qui produisent ces données, ce serait un atout extraordinaire pour le Sénégal qui, dans le cadre de ses projets et de la mise en œuvre de sa politique de PSE-Vert, pourrait suivre les réalisations au quotidien’’, a expliqué le directeur général du CSE.
Selon lui, ’’ce travail n’a pas été fait dans le cadre du budget programme. Il était important que le CSE fasse cette proposition’’.
Il a également évoqué une ’’formation ambitieuse’’ qui toucherait l’ensemble des acteurs sur le terrain mais aussi les 10 000 jeunes qui sont en train d’être mobilisés dans le cadre du programme ’’Xeyu Ndaw Yi’’.
’’Ils ont une bonne base, mais ont besoin d’être beaucoup plus formés sur des questions environnementales notamment le reboisement, la biodiversité, la gestion des pollutions et nuisances entre autres’’, a t-il estimé.
’’Cela nous permettra d’utiliser ces jeunes comme relais auprès des communautés. Ils vont constituer l’extension de l’influence de la politique environnementale nationale auprès de ces populations qui seront localement sur le terrain’’, a fait remarquer le directeur général du CSE.
L’une de ces propositions consiste à élargir la panoplie de veille environnementale.
’’Nous sommes restés sur les domaines traditionnels classiques notamment les feux de brousse, reboisement, l’érosion côtière qui doivent être consolidés’’, a t-il rappelé.
Selon lui, ’’il faudrait explorer de nouveaux processus par exemple la politique de l’air limité dans quelques agglomérations alors qu’il est possible de le faire sur l’ensemble du territoire national’’.
Un autre paramètre de veille environnementale pourrait être ’’l’impact de la politique de déchets plastiques pour laquelle un effort important a été fait’’, a t-il ajouté. ’’Néanmoins, est ce que cela a été évalué, peut être, pas suffisamment’’, a t-il dit.
Ces propositions, a-t-il signalé, pourraient permettre de faire des synergies entre les différents programmes mais également entre le ministre de l’Environnement et d’autres ministères sectoriels en charge des questions de développement.
’’Nous pourrons constituer à travers ces bases de données une plateforme qui accélère les réalisations du PSE-Vert’’, a soutenu le Directeur général du CSE.