Dakar, 19 mars (APS) – Le Directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a plaidé la mise en place d’un ‘’Small Business Act’’ des marchés publics permettant l’accès des femmes et des jeunes à la commande publique.
’’Nous sommes davantage convaincus qu’il faille aller vers la mise en place d’un +Small Business Act Marchés publics+ en faveur des femmes et des jeunes’’, a-t-il dit, jeudi, lors du lancement d’un programme de formation à l’intention de 500 femmes entrepreneurs.
L’ARMP et Onufemmes Sénégal ont lancé une série de formations en direction des femmes entrepreneures et des autorités contractantes favorables à l’intégration de la dimension genre dans les marchés publics.
Le lancement s’est déroulé sous la présidence du ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, en présence des représentants de la Banque mondiale, des programmes d’appui au secteur privé, de l’Union des femmes chefs d’entreprise.
’’Le Code des marchés publics est structuré autour de ces valeurs : le principe d’égal accès d’égal traitement des candidats. Néanmoins, tous les acteurs sont conscients de la nécessité de promouvoir des politiques discriminatoires en faveur de certaines catégories économiques dont les femmes’’, a soutenu le Directeur général de l’ARMP, Saër Niang.
’’La commande publique est devenue une affaire de professionnels. Le niveau des sommes engagées dans les marchés publics requiert la disponibilité de véritables spécialistes pour être compétitifs et prétendre remporter des marchés conséquents’’, a-t-il rappelé.
Selon lui, le programme de formation proposé aux femmes entrepreneures va permettre d’affirmer que ’’quiconque le suit correctement, sera en mesure de préparer et de soumettre dans les délais, un dossier complet, conforme aux exigences et spécifications techniques posées dans les dossiers d’appel d’offres’’.
Il estime que c’est un ’’préalable’’ à l’objectif d’amélioration de la place des femmes dans la commande publique, rappelant la faiblesse du poids des femmes entrepreneures dans les marchés publics à l’échelle internationale qui n’atteint pas encore 2%.
’’Au Sénégal, des efforts sont engagés depuis plusieurs années même si des résultats probants, à la mesure des ambitions projetées, ne sont pas encore notés. Je reste convaincu, au regard de l’engagement perceptible des femmes entrepreneures, que le défi sera relevé’’, a-t-il dit.
Prenant la parole, la ministre de la Femme, Ndèye Sali Diop Dieng, s’est félicitée de l’organisation de cette formation, soulignant que c’est ’’un moment important pour l’agenda de la femme’’.
Pour la Représentante-résidente d’ONU-femmes, Oulimata Sarr, le projet va aider le Sénégal à relancer son économie et permettre aussi de combler l’écart entre les hommes et femmes en matière d’accès à la commande publique.