Harare, 09/01/2025 -(MAP)- La Coalition pour la crise au Zimbabwe s’est dite, jeudi, convaincue que la crise post-électorale au Mozambique exige une approche coordonnée et multidimensionnelle pour faciliter un véritable dialogue entre toutes les parties concernées et rétablir ainsi la paix et la stabilité à long terme dans le pays.
«Nous saluons l’engagement de la Troïka de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en faveur des objectifs fondamentaux du groupement, qui visent à favoriser une région pacifique, sûre et prospère pour tous les États membres», souligne la Coalition dans un communiqué.
Elle a salué les récentes mesures prises par la SADC, notamment la convocation d’un Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Troïka de l’Organe, qui a reconnu la gravité de l’insécurité post-électorale au Mozambique. «Cette crise constitue non seulement une menace importante pour la stabilité nationale, mais a également des répercussions considérables sur la dynamique commerciale et sécuritaire régionale», a mis en garde le Sommet.
La Troïka a également exprimé sa profonde inquiétude quant aux implications potentielles de cette crise sur la région élargie de la Communauté de développement de l’Afrique australe, qui pourrait nuire à la coopération et à l’unité entre les États membres.
La Coalition pour la crise au Zimbabwe espère que cette initiative marquera le début d’un processus constructif qui mènera finalement à une solution durable et pacifique aux problèmes actuels du Mozambique. «L’approche proactive adoptée par la Troïka pour engager le dialogue avec les parties en conflit constitue une avancée significative vers l’instauration d’une paix durable et d’un véritable dialogue», note-t-elle, estimant qu’il est crucial non seulement de s’attaquer à la crise immédiate, mais également de s’efforcer d’instaurer une paix durable qui profitera à toute la région.
La Coalition coordonne activement les efforts de solidarité régionale, qui sont essentiels pour soutenir la société civile mozambicaine. «Nous nous engageons à promouvoir un dialogue constructif et sincère visant à parvenir à une solution pacifique qui facilitera les réformes institutionnelles nécessaires au Mozambique», souligne-t-elle, notant que le succès de ces efforts régionaux dépendra d’une coopération soutenue entre les acteurs locaux, régionaux et internationaux.
La crise-postélectorale au Mozambique a entrainé le pays dans le chao, après le rejet par l’opposition des résultats des élections générales du 9 octobre dernier, qui ont donné la victoire au parti au pouvoir depuis un demi-siècle, le Front de libération du Mozambique (Frelimo), avec 65,17% des voix et à son candidat à la Présidentielle, Daniel Chapo.
Plus de 270 personnes ont trouvé la mort dans des affrontements entre les manifestants et la police, selon des ONG. Les manifestations ont été déclenchées à l’appel du leader de l’opposition et candidat à la Présidentielle d’octobre dernier, Venancio Mondlane.
Mondlane est rentré au Mozambique ce jeudi, après avoir fui dans les jours qui ont suivi la proclamation des résultats contestées des élections générales.
