Dakar, 13/03/2024 (MAP)- Le candidat à la présidentielle du 24 mars au Sénégal, Thierno Alassane Sall, dit qu’il vise premièrement à faire du Sénégal la vitrine de la démocratie en Afrique de l’Ouest à travers ses institutions, sa diplomatie et sa sécurité, et veut porter le pays vers « un avenir prospère et respecté sur la scène mondiale ».
Thierno Alassane Sal, président du parti « La République des Valeurs », qui était à l’origine du recours ayant entraîné l’éviction de Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade de la course à la présidentielle, s’engage, s’il est élu le 24 mars, à porter le Sénégal vers « un avenir prospère et respecté sur la scène mondiale ».
Son programme s’articule autour de cinq grandes visions et dix projets prioritaires. Intitulé « Réenchanter le Sénégal », son projet de campagne est centré sur des domaines clés tels que l’agriculture, l’éducation, la démocratie, l’industrialisation et la santé.
S’il est élu chef de l’Etat le 24 mars, ce natif de la ville de Thiès (Ouest) vise premièrement à faire du Sénégal la vitrine de la démocratie en Afrique de l’Ouest à travers ses institutions, sa diplomatie et sa sécurité. Pour ce faire, deux projets ont été élaborés, le premier vise à restaurer la crédibilité et l’autorité des institutions de la République, et le second vise à permettre de renforcer la coordination des services et à anticiper les risques géopolitiques, criminels et les cybermenaces.
À travers le deuxième axe de son projet, cet ancien ministre des Infrastructures, des Transports terrestres, et du Désenclavement de Macky Sall de 2012 à 2014 compte faire du pays de la Teranga « l’usine » de la sous-région.
Il prévoit de tirer profit des opportunités de l’économie et de la transformation numérique en étendant la couverture internet et en déployant des technologies avancées (fibre optique, 4G/5G) pour garantir un accès équitable dans tout le pays, notamment en zones rurales.
Thierno Alassane Sall propose aussi de renforcer la souveraineté économique en accordant la priorité aux acteurs nationaux à travers les projets 4 et 5 du deuxième axe de son programme. Les privés locaux seront ainsi soutenus par le développement d’une infrastructure industrielle capable de valoriser les ressources nationales, contribuant ainsi à la transformation de l’économie, assure-t-il.
D’autre part, le bien-être et la prise en charge médicale des Sénégalais, en particulier, et des peuples de la sous-région, en général, se trouvent au centre du programme de Thierno Alassane Sall, qui ambitionne de faire de son pays « l’hôpital de l’Afrique de l’Ouest ».
L’ancien ministre de l’Energie de 2015 à 2017 veut également réduire les inégalités d’accès aux services de santé et mettre l’emphase sur la prévention. De même, il souhaite élargir la couverture et l’adapter aux nouveaux besoins sociaux en matière de protection sociale.
Thierno Alassane Sall propose en outre d’accélérer la modernisation du secteur agricole pour une productivité accrue permettant d’atteindre la souveraineté alimentaire. Il prône notamment l’utilisation du numérique pour améliorer la gestion foncière, optimiser les prévisions météorologiques et développer les circuits de commercialisation agricole.
Dans le secteur de la pêche, l’emploi des technologies numériques pour une gestion durable et le contrôle efficace des activités de pêche sera aussi de mise. Dans ce programme, le secteur de l’élevage bénéficiera d’une même attention à travers l’utilisation des ressources numériques pour la gestion du cheptel, l’amélioration des rendements et l’optimisation des circuits de commercialisation.
S’il accède à la magistrature suprême, l’actuel député à l’Assemblée nationale dit envisager de jeter les bases d’une économie du savoir intégrée, englobant l’éducation, la formation, la recherche, la culture et le sport.
Par ces différents axes, celui qui définit sa candidature comme « un hommage à l’héritage du Sénégal, enrichi par les générations », espère « perpétuer et valoriser cet héritage, en répondant aux besoins actuels par un programme innovant et ambitieux ».
Quelque 7.033.854 électeurs inscrits dans le fichier électoral se rendront aux urnes le 24 mars pour élire le cinquième président de la République.
Le scrutin était prévu le 25 février dernier, mais il a été reporté par le chef de l’Etat sortant.
C’est la première fois dans l’histoire du Sénégal que le président sortant ne se présente pas à l’élection. Macky Sall a affirmé qu’il quittera le pouvoir le 2 avril prochain, date de la fin de son mandat.
Les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle seront proclamés au plus tard le 1er avril 2024 par la Commission nationale de recensement des votes, soit un jour avant la fin du mandat de Macky Sall.