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Procédure de destitution de Ramaphosa : L’Afrique du Sud à la croisée des chemins


  2 Décembre      36        Politique (25166),

 

Johannesburg, 02/12/2022 -(MAP)- Les conclusions du rapport d’une Commission indépendante sur les accusations criminelles portées contre le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, sont tombées comme un couperet sur le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir à la croisée des chemins.

L’avenir politique de Ramaphosa est en jeu après qu’un panel parlementaire indépendant a conclu qu’il a peut-être violé la loi et la Constitution et commis des fautes graves au sujet de la dissimulation présumée d’un vol de millions de dollars en devise perpétré en 2020 dans sa ferme Phala Phala à Limpopo.

Le chef de l’Etat, qui est également président de l’ANC, doit maintenant affronter le Comité exécutif national (NEC), la haute instance dirigeante du parti, après qu’une réunion urgente a été convoquée jeudi soir avant d’être reportée pour ce vendredi, à la suite des conclusions accablantes du rapport. Là, il pourrait être appelé à démissionner de son poste de Président.

En effet, la structure, qui est l’organe décisionnel le plus élevé du parti entre les conférences nationales, a le pouvoir de révoquer les Présidents et l’a déjà fait dans le passé avec les prédécesseurs de Ramaphosa, Jacob Zuma et Thabo Mbeki.

Il est entendu que la réunion du NEC abordera des considérations telles que la révision du rapport, la démission possible de Ramaphosa en tant que chef de l’État tout en demeurant président de l’ANC et le retour de l’ancien président Motlanthe à la tête de l’État.

Alors que la pression monte sur le chef de l’Etat pour qu’il démissionne, le porte-parole de la Présidence, Vincent Magwenya, a déclaré que le Président continue d’examiner le rapport et de consulter les dirigeants du parti. Il prendra une décision qui devrait être annoncée au public incessamment, peut-être ce vendredi.

Magwenya a soutenu que toute décision prise par le chef de l’Etat ne peut pas être précipitée et doit être éclairée par les meilleurs intérêts du pays. «Le Président a parcouru le rapport, l’a traité, mais réfléchit également à ses ramifications en ce qui concerne la stabilité du gouvernement, ainsi que la stabilité du pays », a-t-il soutenu.

Selon certaines sources au sein de l’ANC, l’entourage du Président a exploré de nombreux scénarios pour gérer la crise actuelle. Cela inclut éventuellement l’arrivée de l’ancien Président Kgalema Motlanthe pour prendre les rênes.

Certains responsables du parti au pouvoir ont déclaré que Ramaphosa était prêt à démissionner, tandis que d’autres ont fait pression pour qu’il envisage de prendre le rapport en révision judiciaire.

Le rapport du panel indépendant, présidé par le juge en chef à la retraite, Sandile Ngcobo, a été remis mercredi à la présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula et rendu public le soir même. Il doit être examiné et voté par les députés, mardi prochain, avant la constitution d’une Commission de destitution qui décidera ensuite du sort de Cyril Ramaphosa.

Il parait donc évident qu’à quelques semaines de la 55ème conférence élective nationale de l’ANC, prévue du 16 au 20 décembre courant à Nasrec, le parti au pouvoir se retrouve une fois de plus à la croisée des chemins, le Comité national exécutif devant délibérer sur le sort de son chef de file.

Hamid AQERROUT

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