Kinshasa, 13 septembre 2024 (ACP).- 37 condamnations à mort contre 14 acquittements ont été prononcés vendredi par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe siégeant à la prison de Ndolo, en République démocratique du Congo, dans l’affaire du coup d’Etat étouffé le 19 mai 2024.
Parmi les condamnés, figurent Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, chef de ce groupe d’assaillants, mort le 19 mai au cours de cet événement.
Selon la législation congolaise, l’exécution de la sentence prononcée est suspendue par le délai de recours de 10 jours pour interjeter appel.
Ce délai court à dater du prononcé du jugement ou de la signification de ce dernier, selon qu’il est contradictoire ou par défaut. Toutefois, ce délai peut être augmenté de délais de distance de 45 jours au maximum.
En février dernier, le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en République démocratique du Congo avait été levé, en conformité avec une décision du gouvernement dont les modalités d’application ont été déterminées par la ministre de la Justice, dans une circulaire.
Les faits
Le 19 mai, la RDC avait connu une attaque d’hommes d’armés que l’Armée nationale avait qualifiée de «tentative de coup d’État», lorsque plusieurs dizaines d’hommes avaient attaqué le domicile du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avant de se rendre au Palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président de la République, Félix Tshisekedi.
Intervenues avec professionnalisme, les Forces de l’ordre et de sécurité avaient réussi à contenir ce mouvement. Plusieurs personnes avaient été interpellées et arrêtées.
Christian Malanga (41 ans), un Congolais installé aux États-Unis, qui était leader à la tête de ce mouvement dénommé «New Zaïre», avait trouvé la mort lors de cette intervention.
Deux semaines après cette tentative du coup d’Etat étouffé soit le vendredi 07 juin 2024, un procès a été ouvert contre 51 prévenus poursuivis pour attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et de munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
Au départ, le ministère public avait listé 53 prévenus. Après leur identification par le tribunal, il s’était dégagé un constat que deux de ces prévenus étaient absents à cette audience d’ouverture, notamment Christian Malanga.
Dans ce procès qui a duré trois mois et une semaine, plusieurs ressortissants de nationalités étrangères ont été impliqués, notamment Marcel Malanga de nationalité américaine, également fils de Christian Malanga. Il y a eu aussi deux Américains: Benjamin Zalman Polun et Taylor Thomson.
Le Belge Jean-Jacques Wondo, spécialiste des questions militaires a été également arrêté. Il collaborait depuis plusieurs mois avec l’Agence nationale des renseignements (ANR).
Wondo a été accusé d’association de malfaiteurs. Selon l’accusation, il aurait fourni à Christian Malanga un moyen de transport