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Procès Ousmane Sonko: le ministre sénégalais de l’Intérieur met en garde les fauteurs de troubles


  26 Mai      40        Justice (1663),

 

Dakar, 26/05/2023 (MAP)- Le ministre sénégalais de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a mis en garde les fauteurs de troubles dans le pays, en allusion aux actes de violences qui pourraient se produire pendant le retour à Dakar de Ziguinchor (sud) de l’opposant Ousmane Sonko, poursuivi dans une affaire de « viols » et de « menaces de mort » sur une femme.

«Nous sommes dans un Etat de droit et l’Etat assure la sécurité des citoyens partout au Sénégal», a dit Antoine Félix Diome qui répondait au député Guy Marius Sagna à l’Assemblée nationale (parlement). Le député de l’opposition a dénoncé «des bavures» des forces de défense et de sécurité sur le terrain.

Le ministre de l’Intérieur a précisé que la doctrine du maintien de l’ordre n’a pas changé. Selon lui les principes de cette doctrine demeurent les mêmes.

Mais, a-t-il relevé, «ce qui a changé, c’est qu’on assiste à des discours de haine, à des insultes et de la violence».

Le ministre a dénoncé avec véhémence les sorties de certains leaders politiques appelant à la destruction de biens appartenant à autrui, et à semer le désordre dans le pays.

«Nous sommes dans un État, dans un régime de droit et de devoir. C’est inadmissible d’orchestrer des jeunes en leur demandant d’attaquer des maisons d’autorités de ce pays ou en les invitant à descendre manifester dans la rue», a déclaré M. Antoine Félix Diome tout en félicitant les forces de défense et de sécurité pour leur sérénité et la manière dont il mène les opérations de l’ordre.

Dernièrement des actes de violence et des heurts entre partisans de Sonko et les forces de l’ordre ont eu lieu dans le pays particulièrement dans la ville de Ziguinchor où s’était retiré l’opposant sénégalais dont il est maire depuis 2022.

A noter que le gouvernement sénégalais a promis jeudi la fermeté contre toute tentative de troubles à l’ordre public, après que leader du parti Pastef, menacé d’inéligibilité à la présidentielle de 2024, et poursuivi pour « viols présumés » , a annoncé qu’il s’apprête à prendre la route pour Dakar à la tête d’un convoi populaire en provenance de la ville de Ziguinchor.

« Quoi qu’il en coûte, l’ordre public sera maintenu », avait déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.

« Nous ne laisserons personne, personne, troubler l’ordre public et la quiétude des Sénégalais », a ajouté le responsable sénégalais.

Après son procès pour viols tenu en son absence mardi dernier, et dont le verdict est prévu le 1er juin, Ousmane Sonko avait déclaré mercredi depuis Ziguinchor son intention de rentrer à Dakar par la route et de transformer ces quelque 500 kilomètres de trajet en ce qu’il appelle « caravane de la liberté », pour mener « le combat final » contre le président Macky Sall.

« Qu’il veuille marcher sur Dakar, ce n’est pas un problème (…) s’il respecte les lois et les règlements », a dit M. Fofana.

Le porte-parole du gouvernement s’est demandé si Sonko ne cherchait pas ainsi à « se faire arrêter pour des questions politiques » afin d’éviter l’infamie d’une condamnation pénale « pour des histoires sordides » en allusion à sa condamnation récemment à une peine de 6 mois de prison avec sursis pour « diffamation » et « injures publiques » contre le ministre du tourisme, et son accusation par une  ancienne employée d’un salon de beauté pour « viols » et menaces de mort »

Le 23 mai, le procureur Abdou Karim Diop a requis la condamnation de Sonko à dix ans de réclusion pour viols, ou au minimum à cinq ans de prison pour « corruption de la jeunesse », ainsi qu’un an de prison pour les « menaces de mort » qu’il aurait proférées contre la plaignante Adji Sarr, 23 ans, employée du salon Sweet Beauté, basé à Dakar. La jeune femme a maintenu au procès que Sonko avait abusé d’elle -« cinq fois »- entre 2020 et début 2021 et l’avait menacée de mort si elle parlait.

Le procureur, Ndeye Khady Ndiaye, a indiqué que la propriétaire du salon où travaillait Adji Sarr, a confirmé que «Ousmane Sonko était un client régulier qui venait en cachant le visage», notant que «les faits de viol reprochés à Ousmane Sonko ne souffrent d’aucun doute». De plus, il a été souligné que Sonko a catégoriquement refusé de se soumettre à un test ADN qui aurait pu apporter des éléments de clarification à la situation.

En 2021, l’interpellation de Sonko lors de son déplacement en cortège jusqu’au tribunal où il était convoqué, alors que l’affaire de viols présumés venait d’éclater, a contribué à déclencher plusieurs jours d’émeutes au Sénégal qui ont fait au moins une douzaine de morts.

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