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Ramaphosa remportera-t-il un second mandat à la tête de l’ANC ?


  17 Décembre      31        Politique (25163),

 

Johannesburg, 17/12/2022 -(MAP)- Comme prévu, le Président Cyril Ramaphosa est apparu comme le favori pour un second mandat à la tête du Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis 1994, lors de la conférence élective du parti qui se tient actuellement à Nasrec, dans la banlieue de Johannesburg.

Les résultats des nominations des différentes branches, publiés par la Commission électorale de l’ANC avant la conférence, semblent confirmer les prédictions selon lesquelles le président sortant Ramaphosa remportera un autre mandat à la tête du parti et aura, de ce fait, de grandes chances d’être reconduit en tant que chef de l’Etat lors des élections de 2024.

Il a engrangé 2.037 nominations contre 916 pour son rival Zweli Mkhize, ancien ministre de la Santé.

Néanmoins, les récents développements des accusations criminelles portées contre lui concernant la dissimulation du vol en 2020 d’une importante somme d’argent en devise dans sa ferme Phala Phala pourrait chambouler la donne et augurer d’importantes surprises.

Une Commission indépendante, mise en place par la présidente du Parlement, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a conclu dans un rapport que Ramaphosa doit répondre à de graves violations de la Constitution pour s’être exposé à un conflit d’intérêts, avoir effectué un travail rémunéré à l’extérieur et avoir enfreint la loi sur la prévention des activités de corruption concernant l’affaire «Farmgate».

Pour la classe politique, cette annonce a crée quelques surprises, mais risque aussi de sonner le glas de la carrière politique de militants de début de saison comme la ministre du Tourisme, Lindiwe Sisulu et la ministre de la Gouvernance coopérative, Nkosazana Dlamini-Zuma, ex-épouse de l’ancien Président Jacob Zuma.

Le processus de nomination révèle ainsi à quel point le parti a du mal à instaurer une véritable égalité hommes-femmes au sein de l’ANC. Bien qu’il ait fait probablement plus que tout autre parti politique pour assurer l’égalité des sexes au sein de sa haute direction, il ressort de ce processus qu’il n’y aura qu’une seule femme parmi ses six principaux responsables, encore une fois le poste de vice-secrétaire général.

La campagne menée par Sisulu et l’entrée tardive de Dlamini-Zuma laissent présager que les chances qu’une femme dirige le parti bientôt âgé de 111 ans ne sont pas probables pour cette saison.

Il est donc peu probable que Sisulu et Dlamini-Zuma se rendent à la conférence élective de Nasrec, à moins qu’ils ne rassemblent 25% de délégués à main levée lors de la conférence. Pour cela, il faudrait les manœuvres politiques les plus secrètes.

Dlamini-Zuma, qui a failli battre Ramaphosa en 2017, semble avoir perdu un grand soutien cette fois-ci, n’obtenant que 81 nominations. Malgré tous ses efforts pour faire pression pour obtenir du soutien, Sisulu, quant à elle, n’a reçu que 66 nominations. Son échec spectaculaire prouve simplement qu’elle est désormais officiellement hors course.

Force est de constater que les résultats du processus de nomination des six meilleurs candidats de l’ANC pour la conférence élective sont l’indication la plus forte à ce jour que le seul obstacle sur la voie du second mandat de Cyril Ramaphosa à la tête du parti de Nelson Mandela est peut-être le scandale de Phala Phala.

En outre, ces résultats montrent l’ampleur du soutien au Secrétaire général par intérim du parti, Paul Mashatile, en tant que vice-président probable. Il a obtenu 1791 nominations, contre 427 pour Ronald Lamola et 397 pour Oscar Mabuyane.

Autres surprises : pour la première fois depuis la conférence de Polokwane en 2007, le ministre de l’Energie, Gwede Mantashe, pourrait ne pas figurer parmi les six premiers responsables nationaux de l’ANC. Candidat pour le poste de président national, il n’a obtenu que 978 nominations, contre 1.492 pour le premier ministre du Limpopo, Stanley Mathabatha qui semble ainsi être en position de force.

Pour ce qui est de l’ex-président Jacob Zuma qui, pendant des années, s’est présenté comme le dalaï-lama de l’ANC dans la province de KwaZulu-Natal, il n’a remporté que 73 nominations pour le poste de président national du parti, ce qui est une indication de la chute de son pouvoir politique dans le pays.

Mais personne n’a autant perdu que l’actuel vice-président David Mabuza. Il n’a reçu que 196 nominations pour le poste de président de l’ANC et seulement 77 pour celui de vice-président. Sauf un choc majeur, il semble que, lui aussi, sa carrière politique est très compromise.

Bien que le processus des nominations définitives des candidats pour le Comité exécutif national de l’ANC n’est pas encore terminé et que beaucoup de choses peuvent se passer lors de la Conférence élective elle-même, il parait que les dès sont déjà jetés. Reste à savoir si cela est bon pour le pays.

Hamid AQERROUT

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