Kinshasa, 08/08/2024 (MAP)- Vingt-six personnes, dont 21 sont en fuite, ont été condamnées jeudi à la peine de mort par la justice militaire à Kinshasa pour leur participation à la rébellion du M23, mouvement qui s’est emparé depuis fin 2021 de larges pans du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Les prévenus étaient poursuivis pour « crime de guerre », « participation à un mouvement insurrectionnel » ou « trahison », des faits dont ils ont été reconnus coupables, sans admission de circonstances atténuantes, selon l’arrêt rendu par la cour militaire de Kinshasa-Gombe.
Le « Mouvement du 23 mars » est une rébellion majoritairement tutsi qui s’est emparée depuis fin 2021 de larges pans de territoire de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.
Dans ce procès ouvert le 24 juillet, l’accusation avait réclamé 25 peines de mort et une peine de 20 ans de prison, tandis que la défense de cinq accusés présents au procès à Kinshasa avait plaidé l’acquittement.
Le principal accusé, en fuite, était Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale (Céni), qui a annoncé en décembre dernier depuis Nairobi la création d’un mouvement politico-militaire, Alliance Fleuve Congo(AFC), incluant le M23, dont il est le coordonnateur. La cour a ordonné « la confiscation de ses biens » au profit de l’État congolais.