Kinshasa, 14/11/2024 (MAP)- Le Fonds monétaire international (FMI) et la République démocratique du Congo (RDC) sont parvenus mercredi à un accord en vue d’un financement de 2,9 milliards de dollars dont une partie doit servir à l’adaptation du pays au réchauffement climatique.
L’annonce de cet accord a été faite à l’issue de la fin d’une mission du FMI à Kinshasa effectuée du 31 octobre au 13 novembre.
Près d’1,8 milliard de dollars sera accordé dans le cadre de la Facilité étendue de crédit, un mécanisme qui permet au FMI de prévalider une ligne de crédit à destination d’un pays en développement, que les autorités peuvent utiliser en fonction de leurs besoins de financement d’une série de projets dans des domaines prédéterminés, selon l’institution financière.
Le reste du financement, 1,1 milliard de dollars, se fera dans le cadre du Fonds pour la résilience et la « soutenabilité », qui vise à aider les pays bénéficiaires à financer les investissements nécessaires pour s’adapter aux effets du réchauffement climatique et préparer leur transition.
L’ensemble du plan de financement doit encore être validé par le Conseil d’administration du Fonds, qui devrait se réunir mi-janvier.
« Les programmes doivent soutenir le programme d’action du gouvernement congolais. Les priorités sont de favoriser une croissance solide et inclusive grâce au retour de la paix et de la sécurité, lutter contre le coût de la vie, investir dans les infrastructures et accélérer la diversification de l’économie pour créer des emplois », a déclaré le chef de mission du FMI, Calixte Ahokpossi, cité dans un communiqué de l’institution financière.
Calixte Ahokpossi a été reçu mercredi par le président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi, qui a été informé de l’accord portant sur des services, concernant précisément la Facilité élargie de crédit et la Facilité pour la résilience et la durabilité, selon l’agence congolaise de presse.
A signaler que l’est de la RDC, région riche en minerais notamment, est le théâtre depuis 30 ans de violences de groupes armés, locaux ou étrangers, issus pour beaucoup des guerres régionales des années 1990.