Bruxelles, 21 novembre 2024 (ACP).- Le financement pour la construction de la centrale hydroélectrique de Ruzizi III dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), a fait l’objet d’un échange à Bruxelles, a appris l’ACP jeudi, de source diplomatique.
« Ce projet suscite un intérêt majeur pour la région, dans sa phase finale, sur le plan environnemental et social, notamment en termes de création d’emplois et de développement humain », a déclaré M. Diederick Zambon, chef de division Secteur public-Afrique subsaharienne de la Banque européenne d’investissement (BEI), à l’issue d’une audience lui accordée par Christian Ndongala Nkunku, ambassadeur congolais au Benelux.
Le projet de Ruzizi III, dont la mise en œuvre concerne trois États, à savoir la RDC, le Burundi et le Rwanda, est porté par la BEI qui a décaissé 30 millions d’euros pour les études de faisabilité pour un coût global de 750 millions d’euros, avec une capacité d’installation prévue de 150 mégawatts.
Les spécialistes estiment que le chantier va créer environ 1000 emplois directs ou indirects dans les différents postes de la main-d’œuvre locale ainsi que de nombreuses autres retombées, notamment en stimulant l’économie locale et en créant de nouvelles perspectives économiques au bénéfice des populations de la région, a estimé le responsable européen. Sur le plan environnemental, il s’agira de mettre à la disposition des consommateurs une énergie renouvelable, verte et respectueuse de normes les plus strictes, parce que non polluante. M. Zambon a aussi fait part au représentant de la RDC de l’envoi d’une mission de la BEI, début décembre prochain à Kinshasa, pour des discussions avec la partie congolaise sur les interventions de la BEI dans les domaines de l’énergie, de l’eau et des transports.
Le professeur Ndongala a saisi l’occasion pour ajouter un quatrième domaine, à savoir l’assainissement, au regard des problèmes que rencontrent les responsables des grandes villes congolaises, notamment Kinshasa, dans la gestion des déchets. Le chef de division secteur Afrique de la BEI, qui a fait valoir les compétences transversales au sein de son institution dans tous les domaines de la vie publique, a indiqué que cette question pourrait être évoquée lors de différentes missions que la BEI envisage d’effectuer en RDC.