Johannesburg, 27/09/2024 -(MAP)- Au cours des deux dernières décennies, le Maroc s’est engagé dans une transformation remarquable, portée par le leadership avant-gardiste de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a affirmé, vendredi à Johannesburg, Mme Aicha Errifaai, directrice générale de l’Office de développement de la coopération.
«La Vision royale sage et prospective a guidé le développement de la nation dans divers secteurs, l’économie sociale et solidaire (ESS) s’imposant comme un pilier essentiel», a déclaré Mme Errifaai lors d’une intervention à l’occasion du lancement, au siège du Parlement Panafricain (PAP), du Centre africain des coopératives.
Elle a expliqué qu’au Maroc, le mouvement de l’économie sociale et solidaire a progressé de manière constante, marqué par une série d’initiatives stratégiques et de réformes législatives qui ont considérablement façonné notre paysage coopératif. L’ESS marocaine est ainsi devenue un outil essentiel pour lutter contre les inégalités sociales, promouvoir l’inclusion financière et favoriser un développement axé sur la communauté, note-t-elle.
Dans cette même veine, elle a fait observer que l’adoption du nouveau modèle de développement du pays en 2021 a marqué un tournant, positionnant officiellement l’économie sociale et solidaire comme un pilier central de la stratégie économique du Maroc.
Dans ce contexte, l’ESS est reconnue non seulement comme un moyen de réduire la pauvreté et d’améliorer les moyens de subsistance, mais aussi comme une force dynamique d’autonomisation économique, soutient Mme Errifaai
Et de préciser que les aspirations de l’ESS sont très élevées, avec l’ambition d’augmenter sa contribution au PIB à 8% d’ici 2035 au lieu de 2% actuellement en plus de créer 50.000 emplois décents par an.
«Pour atteindre ces objectifs, le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire a établi un cadre juridique de l’ESS, qui n’est pas encore adopté, afin de définir le champ d’application et les mécanismes nécessaires permettant le développement de cette économie», a-t-elle déclaré.
Et la responsable marocaine de préciser que le secteur coopératif marocain comptait plus de 58.000 coopératives fin 2023, regroupant environ 750.000 membres évoluant dans divers secteurs.
Evoquant le lancement du Centre africain des coopératives (CAC), la directrice générale de l’Office de développement de la coopération estime qu’il marque un tournant important pour l’économie sociale et solidaire en Afrique. Il offre une opportunité unique de réunir les coopératives de tout le continent, en créant une plateforme pour explorer et exploiter les synergies potentielles entre le secteur coopératif et les institutions gouvernementales, explique-t-elle.
«En tant qu’organisation gouvernementale marocaine, nous sommes pleinement engagés à aligner nos politiques sur la stratégie décennale de l’Union africaine en matière d’ESS», a-t-elle assuré, arguant que cette stratégie fournit une feuille de route complète pour la promotion de l’économie sociale et solidaire sur tout le continent.
Mme Errifaai a, à cet égard, exprimé le souhait de son département de placer les coopératives marocaines au premier plan de cette initiative, en s’engageant activement et en partageant les expériences.
Ont pris part au lancement du Centre africain des coopératives, des organisations coopératives de divers secteurs de l’économie, des organismes coopératifs des États membres de l’Union africaine (UA), ainsi que des représentants de gouvernements, de l’Organisation internationale du travail (OIT) et d’autres organisations internationales