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Revue de la presse quotidienne internationale africaine (RPQI-Afrique)


  19 Décembre      19        revue de presse (625),

 

Dakar, 19/12/2022 (MAP) – Plusieurs sujets d’actualité font la Une de la presse africaine de ce lundi qui aborde notamment la prochaine présidentielle de 2024 au Sénégal, le mode de gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale au Gabon, les tendances du financement des infrastructures en Afrique, l’inflation au Nigeria, la corruption qui gangrène les institutions de l’État en Afrique du Sud, la stratégie nationale de l’économie bleue en Ethiopie et les performances du Fonds national d’assurance maladie au Kenya.

Au Sénégal, la candidature de Macky Sall à la prochaine présidentielle de 2024 et le problème de la gouvernance des deniers publics, à la lumière du dernier rapport de la cour des comptes sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19, sont les principaux sujets abordés par les quotidiens.

Lors d’un grand meeting de remobilisation des troupes à Kaolack (région centre), le directeur général de Senelec Pape Demba Biteye et le ministre, directeur de cabinet du Président de la République Macky Sall, Abdoulaye Daouda Diallo (ADO) sont à l’œuvre, rapporte le quotidien ‘’Les Echos’’ , soulignant que ‘’ Pape Demba Biteye et ADO investissent Macky’’. Pour Biteye, +à Kaolack, nous avons dépassé le débat sur la candidature, nous travaillons sur la réélection du Président Macky Sall+.

Plus précis sur cette question, ADO déclare + c’est Macky Sall notre candidat, ce n’est pas X, ce n’est pas Y+, indique le média.

‘’Walf Quotidien’’ titre, quant à lui, ‘’La candidature prend forme’’. Le journal souligne que le Sud et le Saloum portent le combat pour le Président Macky Sall en 2024 non sans relever ‘’ces scandales qui risquent de tout gâcher’’.

Sur ce même sujet de la présidentielle de 2024, le journal ‘’L’AS’’ note ‘’Le troisième mandat en chœur’’, rapportant les propos de Pape Demba Biteye qui affirme que +nul ne peut empêcher la 3ème candidature de Macky Sall+.

De son côté, le député, président du groupe parlementaire des libéraux à l’Assemblée nationale, Mamadou Lamine Thiam du Parti démocratique sénégalais (Pds) signale +je serai avec ce que la loi dira comme en 2012+’’, ajoute la publication.

Le journal ‘’Kritik’’ écrit à sa Une que ‘’+Nul ne peut empêcher la candidature de Macky+’’ citant le directeur général de Senelec Pape Demba Biteye qui ‘’met les pieds dans le plat’’.

Quant à ‘’L’Info’’, il rapporte que ‘’Biteye et ADO valident’’ la candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024. Pour eux, ‘’+réélire Macky Sall en 2024, c’est valider la poursuite de l’ensemble des projets et programmes pour faire du Sénégal un pays émergent+’’, relève le quotidien.

Sous le titre ‘’Birame Soleye Diop assène ses vérités’’, le journal ‘’Yoor-Yoor’’ prête la parole au député de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple-opposition) qui avertit en ces termes ‘’+depuis les Etats-Unis, Macky Sall a déclaré sa candidature. Mais, il fera face au même peuple+’’.

D’autre part, les parutions se sont focalisées sur le rapport de la Cour des comptes relatif à la gestion des fonds de la Covid 19. ‘’Gestion des 1000 milliards du Fonds covid : la scandalisation ne faiblit pas…’’ titre le quotidien ‘’Vox Populi’’.

‘’En Quête’’, sur cette gouvernance des deniers publics affiche ‘’L’heure des comptes’’. Selon la publication, ‘’la société civile n’entend pas laisser le rapport de la Cour des comptes passer par pertes et profits. Le forum civil exige l’ouverture de toutes les informations judiciaires demandées par la Cour. Selon Moundiaye Cissé de l’Ong ‘’3D’’, +le Président n’a pas le choix, il y va de l’image qu’il va laisser à la postérité+’’, indique le média.

A la Une , le journal ‘’Sud Quotidien’’, rapporte que ‘’l’Armée traque les cartels’’ en Casamance (région sud) après le démantèlement des bases rebelles. ‘’La culture de chanvre indien impose sa loi le long de la bande frontalière, dans la zone de Djibidione. La Grande Muette est en croisade dans cette zone que les +ouvriers agricoles+ appellent +Espagne+’’, indique la publication.

Plus sportif, le journal ‘’Le Soleil’’ s’intéresse au sacre de l’Argentine comme championne du Monde au Qatar 2022, et titre ‘’Enfin Messi !’’.

Au Gabon, « L’Union » souligne que le Syndicat des professionnels de la Sécurité sociale (SYPROSS), redoute le mode de gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) par le secteur privé.

«Quand on rentre dans le mode de gestion plus orthodoxe, il y a forcément des conséquences en terme d’emplois et c’est ce qui se passera», relève Richard Bekoung, président du Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (SYPROSS).

Pour lui, «ce qu’il faudrait tout de même faire, c’est de restructurer le Conseil d’administration, réformer le nombre de représentants de l’État en tant que puissance publique et revoir à la baisse le taux de cotisations, mettre des mécanismes de contrôles de gestion, afin d’éviter toute tentative de dérapage, ainsi que des textes réglementaires».

«L’Etat ne devrait pas totalement se retirer, mais plutôt laisser la gestion des nominations au conseil d’administration pour éviter tout conflit d’intérêt», estime le président du SYPROSS.

En Côte d’Ivoire, ’’Fraternité Matin’’ rapporte le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) a lancé, le 14 décembre 2022, son rapport annuel sur les Tendances du financement des infrastructures (TFI) en Afrique, qui examine la manière dont les ressources financières sont mobilisées pour aider au développement des secteurs du transport, de l’eau et de l’assainissement, de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur le continent.

L’information est donnée par un communiqué de presse de la Banque Africaine de développement (BAD), précise le quotidien, notant que le rapport montre que le total des engagements en faveur du financement des infrastructures en Afrique a atteint 81 milliards de dollars américains en 2020, soit 4 milliards de dollars de moins que les 85 milliards de dollars enregistrés en 2019.

Cela est dû, en grande partie, à l’impact de la pandémie de Covid-19 et à des financements moindres de la Chine, souligne-t-on.

Au Nigeria, « The Guardian » écrit que les économistes s’inquiètent du fait que les principaux moteurs de l’inflation sont sacrifiés au profit de la course à l’argent et de politiques déplacées, alors que l’économie s’enfonce dans le chaos à la veille d’une nouvelle année.

La Banque centrale du Nigeria (CBN) s’est lancée dans un régime « agressif » de taux d’intérêt pour contenir une inflation obstinément élevée, en augmentant le taux de politique monétaire (MPR) de 500 points de base depuis mai, pour atteindre 16,5%, indique le journal.

Mais les experts craignent que le coût d’emprunt ultra élevé qui en résulte ne fasse qu’étouffer l’industrie manufacturière locale déjà sous le choc, fait savoir le média, ajoutant que le taux de prêt maximum était supérieur à 28% en octobre, selon les données fournies par la CBN.

En Afrique du Sud, « The Citizen » s’arrête sur le fléau de la corruption qui gangrène les institutions de l’État, soulignant que les membres du Congrès national africain (ANC au pouvoir) qui jettent le discrédit sur le parti ont augmenté de façon exponentielle.

Au moins 97 membres devraient comparaître devant la commission de l’intégrité du parti sur les allégations de capture de l’État, un phénomène qui renvoie aux vastes détournements de fonds et de fraude durant l’ère de l’ancien président Jacob Zuma, rapporte la publication.

Elle précise que le rapport d’organisation présenté aux délégués participant à la Conférence élective de l’ANC, relève que la commission a déjà traité au moins 55 cas de membres impliqués dans des affaires de corruption et diverses sanctions ont été recommandées à leur sujet.

Pour sa part, « The Mail and Guardian » s’arrête sur les divisions au sein de l’ANC, rapportant que le Président Cyril Ramaphosa a saisi l’occasion de la conférence élective du parti pour tirer une salve sur ses détracteurs qui l’ont appelé à démissionner.

Le chef de l’État est revenu ainsi sur le fléau de la capture de l’État, qui avait ravagé les institutions et les entreprises publiques sud-africaines, suscitant l’indignation des partisans de son prédécesseur, M. Zuma, poursuivi dans plusieurs affaires de corruption, poursuit le média.

Il précise que M. Ramaphosa a déclaré que le parti avait pris des mesures décisives pour mettre fin à la capture de l’État, rétablir la bonne gouvernance dans les entreprises publiques, reconstruire les institutions publiques et permettre au système de justice de poursuivre les personnes impliquées.

En Ethiopie, «Ethiopian Monitor» rapporte que le gouvernement a adopté une stratégie nationale de l’économie bleue sur cinq ans dans le but d’utiliser ses environnements d’eau douce de manière durable et de protéger la biodiversité.

La stratégie nationale de l’économie bleue de l’Ethiopie a été élaborée en collaboration avec l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), souligne le média.

Cité par le média, la ministre éthiopien des Transports et de la Logistique, Dagmawit Moges, a souligné que cette stratégie constitue une opportunité pour l’Ethiopie en vue d’exploiter les avantages des masses d’eau intérieures (rivières, lacs et zones humides).

« Cela contribuera à la réalisation d’un développement économique prospère et équitable », a noté la ministre en annonçant le lancement dimanche du plan d’action.

Le lancement intervient neuf mois après que les ministres en charge de l’économie bleue dans les pays de l’IGAD ont approuvé une stratégie régionale pour l’économie bleue, relève le média.

Au Kenya, « Daily Nation » écrit que le Fonds national d’assurance maladie (NHIF) a démontré son potentiel en enregistrant une croissance de 43% de revenus, qui se sont élevés à 82,6 milliards de shillings (Ksh).

Le journal explique que cette excellente performance au cours de l’exercice clos en juin 2022 est attribuée à plusieurs dispositifs renforcés et programmes sponsorisés, notant que bien qu’en deçà de l’objectif de 90,5 milliards de Ksh, ces revenus ont dépassé les 60 milliards de Ksh enregistrés en 2020/21.

Le régime national a rapporté 34,4 milliards de Ksh tandis que les cotisations statutaires s’élevaient à 6,9 milliards, détaille l’auteur de l’article, ajoutant que le total des prestations versées au cours de l’exercice 2021-22 était de 27,94 milliards de Ksh, contre un budget de 35,33 milliards de shillings.

Cette performance démontre à nouveau à quel point le NHIF peut être utile pour mobiliser des ressources pour la fourniture de services de base, souligne-t-il, notant que de meilleurs résultats peuvent être enregistrés.

Ce que beaucoup trouveront cependant troublant, c’est que la majeure partie de ces fonds a fini par aller aux hôpitaux privés, relève l’éditorialiste, faisant observer que, bien que ces institutions complètent l’offre de soins de santé, la charge est largement supportée par les hôpitaux publics.

Idéalement, davantage de ressources devraient être consacrées à l’amélioration du système de santé publique afin de fournir à davantage de Kényans des médicaments de qualité, estime-t-il, notant toutefois que les principaux hôpitaux de référence ont reçu les demandes les plus élevées au cours de cette période.

Pour lui, transformer le NHIF en une vache à lait pour le secteur privé reviendrait à s’éloigner de la noble mission pour laquelle il a été créé.

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