Rabat, 28/11/2019 (MAP)- Le budget 2020 au Sénégal, la présidentielle en Guinée Bissau, la lutte contre la corruption au Gabon, les prochaines échéances électorales au Ghana, les intempéries en RDC et à Djibouti, le projet Green City Kigali et le rapprochement entre le pouvoir et l’opposition au Kenya sont les principaux sujets abordés par la presse africaine parue jeudi.

Au Sénégal, +Le Soleil+ écrit sous le titre « Loi de finances initiale 2020 : un budget de continuité », que les députés ont adopté hier à l’ouverture du marathon budgétaire, la loi de finances initiale 2020, marquée par l’entrée en vigueur du budget-programme.

Une occasion, selon le journal, pour le ministre des finances et de l’économie d’expliquer les principes et les grandes orientations, rappelant que le budget 2020 est arrêté à 4215,77 milliards de Francs CFA contre 4071 milliards en 2019.

La presse s’intéresse par ailleurs à la présidentielle tenue dimanche dernier en Guinée Bissau.

A ce sujet, +Walf Quotidien+ écrit que le second tour de l’élection présidentielle bissau-guinéenne prévu le 29 décembre se jouera sans le candidat sortant, José Mario Vaz, arrivé en quatrième position.

Selon les résultats provisoires publiés, hier, par la commission électorale, les deux anciens premiers ministres, Domingos Simoes Pereira et Umaro Sissoco Embalo, arrivés premier et deuxième, vont se disputer le fauteuil.

Au Gabon, +l’Union+ s’intéresse à l’opération anti-corruption visant des hauts fonctionnaires. Il écrit sous le titre « la nuit du glaive » que les magistrats instructeurs de la Cour judiciaire spéciale ont auditionné jusqu’au bout de la nuit, dans un Palais de justice de Libreville placé sous haute surveillance, les hauts fonctionnaires interpellés dans le cadre de l’opération, baptisée « Scorpion ».

Et de poursuivre que le glaive, sous la forme de mandats de dépôt, s’abattant sur nombre d’entre ces derniers.

En économie, la publication indique que le gouvernement gabonais et l’Union européenne (UE) ont signé, mercredi, dans le cadre du 11ème Fonds européen de développement (FED), une convention de financement du programme « Cap sur l’autonomisation des jeunes au Gabon ».

Les jeunes, explique le journal, vont bénéficier grâce à ce programme de formations qualifiantes adaptées aux besoins réels de l’économie.

En Ethiopie, le groupe médiatique +FANA BC+ rapporte que six usines de sucre sur les treize qui opèrent dans la filière en Ethiopie, seront privatisées au cours du premier trimestre de l’année de 2020.

Citant le ministre des Finances, le média éthiopien souligne qu’il a été procédé à une évaluation technique et une étude d’impact social des treize projets dans le secteur du sucre, dont six seront privatisés au premier trimestre de l’année prochaine.

Les évaluations des projets devraient être terminées d’ici la fin du mois prochain, a ajouté +FANA BC+.

«Nous annoncerons un processus d’appel d’offres ouvert, transparent et concurrentiel pour ces projets liés au sucre, le gouvernement encourageant la participation du secteur privé et l’afflux de capitaux privés dans le pays», a relevé le ministre cité par le média éthiopien.

Au Ghana, +Daily Graphic+ rapporte que le président de la formation politique au pouvoir, nouveau parti patriotique (NPP), Freddie Blay, a affirmé que le président actuel Nana Akufo Addo se présentera aux élections présidentielles de 2020.

« On ne change pas une équipe qui gagne », a indiqué M.Bray, cité par le quotidien, notant que le parti soutient un second mandat de l’actuel gouvernement dirigé par M.Akufo Addo.

Son confrère, +Ghanaian Times+ indique que le Parlement a approuvé la déclaration budgétaire et la politique économique pour l’exercice 2020, après de vives discussions des deux côtés de la Chambre.

En RD Congo, +Forum des As+, qui revient sur les pluies qui ont frappé Kinshasa, faisant une quarantaine de morts, rapporte que « les équipes d’intervention de l’Office de voiries et drainage et du Génie militaire sont déjà à pied d’œuvre. Ils réparent les dégâts matériels causés par la grande pluie qui s’est abattue sur la ville de Kinshasa dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 novembre. Ces équipes répondent ainsi aux instructions du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba (…) pour amorcer dès le mercredi 27 novembre des travaux de réparation des dégâts causés par la pluie ».

« Aussitôt les dernières gouttes de pluie tombées, le Président Félix Tshisekedi s’est rendu le mardi 26 novembre sur les principaux sites endommagés par la pluie. Il a insisté sur l’urgence d’amorcer les travaux de réhabilitation pour tenter de sauver les maisons environnantes de l’érosion déclarée », souligne l’auteur de l’article.

+L’Avenir+, qui aborde le secteur de l’éducation, rapporte que « les efforts à fournir pour un système éducatif en République démocratique du Congo sont encore énormes, à évaluer les besoins qui se présentent. Partant des infrastructures à vite réhabiliter jusqu’aux moyens matériels à mettre à la disposition des établissements scolaires en passant par l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants ».

« Pour un enseignements de qualité, il est une exigence fondamentale que la prise de conscience par les décideurs politiques du contraste qui existe entre les potentialités et les vérités sociales congolaises déplorables dans le secteur de l’éducation. Des projets ordonnés ne doivent que pérenniser la gratuité de l’enseignement, en vue du lancement officiel de dotation des frais de fonctionnement aux écoles publiques mécanisées de la RDC », relève-t-il.

A Djibouti, le journal +La Nation+ revient sur les intempéries intenses de ces derniers jours en rapportant que « tous les moyens humains et matériels de l’Etat ont été mobilisés pour faire face à cette catastrophe naturelle».

Plus des 5000 personnes sinistrées ont été prises en charge dans les différents sites d’évacuation et d’hébergement où elles se sont vues remettre des équipements, des vivres et des kits d’hygiène, écrit le journal.

«Après le temps du bilan, place aux actions urgentes qui seront entreprises dans les prochains jours. Citons notamment l’évacuation des eaux pluviales sur les grandes avenues de la capitale et des routes des quartiers, le désengorgement des voies d’accès, la désinfection permanente au sein des sites d’hébergement des sinistrés, la pulvérisation spatiale et lutte anti-vectorielle, la distribution des masses des moustiquaires imprégnées, le renforcement de la surveillance épidémiologique, et la vigilance accrue au niveau des structures sanitaires», note la publication.

Autant de priorités qui devront aller de pair avec la création des stocks de réserves alimentaires, des médicaments, des équipements et des moyens énergétiques pour mieux éviter d’éventuelles situations d’urgences et de catastrophes, ajoute +La Nation+

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ rapporte que le projet Green City Kigali, qui sera inauguré au cours de l’année 2020, permettra de générer environ 16.000 emplois, notant que ce projet phare de 600 hectares est destiné à créer un quartier durable pour les résidents à revenus faibles et moyens.

Citant un communiqué du Fonds vert pour le Rwanda, l’initiateur du projet, le journal indique que le projet fournira près de 30.000 logements et devrait bénéficier à plus de 150.000 personnes.

Et d’ajouter que la Green City Kigali devrait également servir de modèle de développement urbain durable pouvant être reproduit dans l’ensemble du Rwanda et dans la région dans son ensemble.

Sur un autre sujet, +IGEHE+ et +RNA+ rapportent que les services de sécurité ougandais ont procédé, au début de la semaine, à l’arrestation d’environ 200 ressortissants rwandais dans la ville de Kisoro, située dans le sud-ouest de l’Ouganda.

Les deux médias indiquent que le motif de cette vague d’arrestation dans la ville frontalière avec le Rwanda n’a pas encore été révélé, ajoutant que depuis la détérioration des relations entre Kigali et Kampala, les citoyens rwandais en Ouganda sont souvent victimes d’arrestations arbitraires, de torture et d’expulsion illégale.

Au Kenya, les principaux quotidiens reviennent sur la présentation au public par le président Uhuru Kenyatta et le chef de l’opposition Raila Odinga du rapport sur l’Initiative Building Bridges (BBI), qui a recommandé la création d’un poste de Premier ministre et d’allouer 35 pc du revenu national aux 47 comtés que compte le pays, contre 15 pc actuellement.

Le chef d’Etat et le président de l’ODM ont expliqué « qu’il a fallu plusieurs heures de négociations et de tasses de thé » pour arriver à la «poignée de main» historique du 09 mars 2018.

Lors du lancement du rapport BBI, le président Kenyatta et Odinga, ont présenté au public un aperçu de la manière dont ils s’étaient réunis après l’élection générale contestée de 2017 et la répétition de l’élection présidentielle.

«Je tiens à remercier mon frère Raila Odinga car notre première rencontre n’a pas été facile. Tout comme vous étiez inquiets, nous aussi étions inquiets. Nous nous demandions ce que nous nous dirions quand nous nous rencontrerions. Lorsque nous nous sommes enfin rencontrés, nous avons pris le thé pendant environ 45 minutes dans un environnement inconfortable. Nous avons fait de petites discussions sur nos familles. Il était difficile de se parler à cause des émotions refoulées lors des élections », a déclaré le président Kenyatta.

«Lorsque la glace a finalement été brisée, nous avons presque passé la nuit sur le lieu de notre réunion. En terminant, nous avons réalisé que nos différences n’étaient pas aussi profondes que nous les avions créées. Cela a été provoqué par une politique de division. Les Kényans doivent se battre tous les cinq ans », a confié le président, cité par les médias.