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Scandale de «Farmgate»: Ramaphosa sous le feu de ses détracteurs au sein de l’ANC


  17 Novembre      33        Politique (25163),

 

Johannesburg, 17/11/2022 -(MAP)- Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a été, encore une fois, sous le feu de ses détracteurs au sein du Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis 1994, concernant le scandale de «Farmgate».

Ramaphosa a survécu le week-end dernier à un assaut de la part de ses adversaires qui ont lancé une attaque frontale contre lui et réclamé sa tête lors d’une réunion houleuse de trois jours du Comité exécutif national (NEC) du parti.

Et pour cause, l’implication présumée du chef de l’État, qui est également président de l’ANC, dans la dissimulation d’un vol de millions de dollars en devises perpétré en 2020 dans sa ferme Phala Phala au Limopo. Une affaire politico-judiciaire qui a jeté le discrédit sur le parti de Nelson Mandela.

Les appels à la démission du chef de l’État auraient été menés par Nkosazana Dlamini-Zuma, candidate à la présidence de l’ANC lors de la conférence élective du parti, prévue le mois prochain, et ce dès le premier jour d’une réunion spéciale tenue à Nasrec, au sud de Johannesburg.

Certains membres du parti s’attendent à ce que les opposants du chef de l’État lancent une autre tentative pour le destituer après que le rapport d’intégrité de l’ANC sur le scandale Phala Phala n’ait pas pu être présenté pour discussion lors de la réunion du Comité exécutif national. Ce dernier a décidé d’attendre le résultat du panel indépendant du Parlement qui déterminera si une motion visant à destituer Ramaphosa est adoptée par l’Assemblée nationale.

Plusieurs voix s’étaient élevées récemment demandant au Président Ramaphosa de se retirer pour son implication présumée dans l’affaire «Farmgate». C’est le cas de l’ancien Président Thabo Mbeki et de l’actuelle ministre du Tourisme, Lindiwe Sisulu, qui a déclaré dans une interview qu’à la lumière de ce scandale, le Président devrait se retirer conformément aux résolutions du Congrès national africain.

Pour sa part, l’ex-président Jacob Zuma a soutenu que Cyril Ramaphosa devait être tenu responsable du scandale «Farmgate» lors de la conférence élective nationale du parti. S’exprimant lors d’une réunion des partisans du parti à Ethekwini, M. Zuma a déclaré que les participants à la conférence devraient poser des questions sur la dissimulation du vol en 2020 de millions de dollars en devises dans la ferme de gibier du Président à Limpopo.

« Si la loi vous trouve avec une certaine somme d’argent en devises injustifiée, elle vous jette en prison. Pourquoi cela ne s’est-il pas produit avec Ramaphosa ?», s’est-il interrogé.

En réaction à ces appels incessants, le chef de l’État a nié les accusations de dissimulation et de violation des lois du pays, après le vol de millions de dollars dans sa ferme.

La présidente de l’Assemblée nationale (Parlement), Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a nommé un panel indépendant qui procédera à une évaluation préliminaire d’une motion de censure déposée par le Mouvement de transformation africaine (ATM) contre Cyril Ramaphosa. Selon cette motion, le Président sud-africain fait face à quatre chefs d’accusation liés à la dénonciation inappropriée du crime et au conflit d’intérêts personnels avec sa position officielle.

Il va sans dire qu’à l’approche de la Conférence élective de l’ANC, prévue du 16 au 20 décembre prochain à Nasreq, partisans et détracteurs affûteront leurs armes pour …des règlements de comptes entre factions au pouvoir. L’objectif est de mieux se positionner pour régner. Quant aux Sud-africains lambda, leur sort est peut-être déjà scellé depuis 1994, date de la fin du régime ségrégationniste d’apartheid.

Hamid AQERROUT

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