Kinshasa, 14 novembre 2023 (ACP).- Un appel à l’implication des acteurs du secteur minier dans la mise en œuvre d’un plan d’action nationale a été lancé, mardi à Kinshasa, en vue de relever les défis sécuritaires et des droits de l’homme autour des mines en République démocratique du Congo.
« Aujourd’hui, nous invitons davantage les ministères et institutions à se joindre au processus pour l’élaboration d’un plan d’action, afin que le pays se dote d’un document qui puisse guider son action sur les prochaines années, pour relever les défis en matière de sécurité et de droits de l’homme autour des mines », a déclaré Benoît Péter, représentant du centre de Génève pour la gouvernance du secteur de sécurité (Dicaf) basé à Genève.
« Dans la réunion d’aujourd’hui, nous lançons officiellement les consultations sous la tutelle du ministère des Droits humains avec lequel on travaille depuis 2020, en collaboration également avec le ministère des Mines et hydrocarbures », a-t-t-il expliqué au cours d’un atelier, soulignant l’importance de l’implication desdits acteurs pour avoir un impact concret.
« Nous pensons que pour avoir un impact concret sur le terrain, nous avons besoin d’avoir tous les acteurs avec nous, et c’est notre approche consultative ancrée dans les réalités du terrain, c’est pourquoi nous travaillons depuis 2018 avec des partenaires au Sud-Kivu et dans le Katanga », a-t-il dit.
Une approche pour construire des rapports de confiance
Le directeur de cabinet et représentant du ministre des Droits humains, Tommy Ntumba a, dans son intervention, salué l’approche consultative des acteurs afin d’établir la confiance et d’accorder priorité aux bonnes actions. « L’approche qui est retenue avec les principes volontaires que nous allons continuer d’utiliser, est une approche consultative c’est-à-dire qu’elle exige de consulter pour inclure, pour mobiliser, pour construire des rapports de confiance et aussi pour aider à prioriser les bonnes actions », a-t-il affirmé.
Le travail avec le gouvernement, a-t-il souligné, est venu après, une fois qu’on a senti qu’on avait de bonnes bases pour intéresser le gouvernement à entrer dans la danse et à apporter une cohérence, à donner une vision d’ensemble pour le pays afin qu’on ne reste pas seulement à des projets pilotes dans des zones précises, mais qu’on puisse généraliser cette approche.
L’important, a-t- il soutenu, c’est de retenir que chaque acteur qui est appelé à venir dans ce contexte, a un rôle complémentaire et peut apporter une réponse à plusieurs niveaux pour des thématiques complexes comme celles-là, et que chaque acteur peut apporter une pierre à l’édifice, que ce soit au niveau du renforcement du cadre légal ou réglementaire, par exemple les règles opérationnelles pour les acteurs de la sécurité dans les mines.
Auparavant, le modérateur de l’atelier, Victor Kangela avait indiqué que « les objectifs de la réunion consistaient à commencer les consultations par des évènements internes à chaque pilier, afin de dégager les priorités qui seront discutées de manière multipartite dans les principales zones géographiques ».
Ont pris part à cet atelier, les délégués notamment des ministères des Droits humains, des Mines, des Hydrocarbures, de la Justice, de l’Industrie, du Plan, de l’Intérieur, de la Défense, l’inspection générale de la police, l’auditorat militaire.