Dakar, 28/03/2023 (MAP)- Cinq femmes sénégalaises dont les époux sont morts au combat pour le compte de l’Etat islamique (Daesh) en Libye, rapatriées le 17 mars dernier avec leurs enfants, ont été déférées, lundi, au Parquet, par la Division des investigations criminelles (Dic) pour les délits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, rapporte la presse locale.

« Sur ordonnance du Président du Tribunal de Grande Instance de Dakar, en vertu de l’article 593 du Code de procédure pénale, les enfants seront remis à leurs oncles ou grand-mère », indique la même source, précisant que « les cinq femmes ont été entendues le lendemain de leur arrivée par les enquêteurs de la Dic pour les délits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».

Les femmes qui étaient emprisonnées à Tripoli depuis 2016 ont été rapatriées par le Sénégal, fait savoir la presse locale, notant que la Brigade anti-terroriste de la Dic les a accueillies à l’aéroport Blaise Diagne Dakar avec leurs 11 enfants, le 17 mars dernier.

« Traumatisées, elles ont été toutes conduites à l’hôpital Principal pour consultations au cours de leur garde à vue à la Dic, a-t-on indiqué, soulignant qu’ »elles soutiennent toutes qu’elles ne sont pas des terroristes et qu’aucun projet d’attentats terroristes contre le Sénégal n’a été envisagé ni par elles ni par leurs époux tués à Syrte ».

Ces femmes, qui « séjournaient en Libye depuis 2014 aux côtés de leurs époux combattants de l’Etat islamique Daesh, ont été identifiées dans les prisons de Tripoli, avant d’être rapatriées par les autorités sénégalaises avec 11 enfants », précisent les journaux locaux.

« Leurs maris ont été tous tués en 2016 lors de la reprise de la ville de Syrte par l’armée régulière aux mains des terroristes de Daesh », selon les médias locaux.