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SENEGAL-AFRIQUE-GASTRONOMIE / Les restaurateurs invités à s’imprégner du processus de fabrication alimentaire pour le bien-être des consommateurs


  6 Juillet      46        Alimentation (292), Economie (23080),

 

« Dakar, 5 juil (APS) – L’expert en biotechnologie Mamadou Abdou Diagne a invité les restaurateurs, mercredi, à Dakar, à bien prendre connaissance du processus de fabrication alimentaire pour aider les consommateurs à s’alimenter sainement et à assurer leur bien-être culinaire.

‘’Les restaurateurs doivent connaître le processus de fabrication alimentaire pour aider les consommateurs à savoir comment s’alimenter sainement, comment contrôler et assurer un bien-être du point de vue culinaire’’, a-t-il dit.

Mamadou Abdou Diagne intervenait à un point de presse tenu en prélude à la première édition du FESTIF, un festival gastronomique sénégalo-ivoirien prévu vendredi et samedi dans la capitale sénégalaise.

Il a insisté sur l’importance, pour les restaurateurs, de prendre connaissance du processus de fabrication alimentaire, afin d’assurer la sécurité des consommateurs.

M. Diagne fait remarquer que quand on parle d’aliment, on pense directement à la production agricole. ‘’Nous sommes à des niveaux inquiétants de prévalence, concernant les maladies dites émergentes. Il s’agit du diabète, de l’hypertension, les cancers et les insuffisances rénales’’, a-t-il relevé.

Selon lui, cette problématique, nouvelle à ses yeux, est à lier aux systèmes de vie actuels sur le continent africain où ‘’on ne connaissait pas certains types d’alimentation’’.

Il fait observer que le FESTIS devrait donner à ses participants et aux professionnels de la gastronomie l’occasion d’échanger leurs recettes et d’essayer de ‘’comprendre ce que fait l’un ou l’autre, ce qui est bon, et partager leur expérience’’.

L’expert en biotechnologie signale que le contexte de changement climatique renvoie à ‘’l’écologie’’, ce qui a à voir avec les modes de consommation, d’habitat et de déplacement. Des choses liées à la question du bien-être, et ‘’dans ce cadre-là, le premier point, c’est l’alimentation’’.

‘’Nous n’avons pas l’habitude, dès le bas âge, de savoir ce qu’il faut manger avant de dormir […], ce qu’il faut manger pour recharger les énergies [en se levant]. Il s’agit d’une panoplie d’éléments que les restaurateurs sont appelés à comprendre pour être des conseillers en matière culinaire’’, a-t-il analysé.

‘’Mieux cultiver les rapports culinaires’’

Il faut, selon Mamadou Abdou Diagne, arriver à une situation où ‘’en entrant dans un restaurant, le restaurateur puisse dire au client ‘on vous suggère quel plat’, cela par rapport à l’heure et à beaucoup d’autres choses’’.

Les restaurateurs doivent essayer de ‘’se procurer cette nouvelle technologie, la biotechnologie, pour pouvoir améliorer et rentabiliser leur commerce et améliorer la conservation des aliments, tout en garantissant la sécurité du consommateur’’, a-t-il suggéré.

D’où l’intérêt, selon M. Diagne, d’assurer la ‘’traçabilité dans les aliments’’. ‘’Il y a certains types de produits qui ne respectent pas les normes alors que ces dernières permettent de mieux protéger le consommateur’’, fait valoir l’expert en biotechnologie.

‘’Il ne suffit pas d’avoir un plat bourré d’aliments’’, l’idéal étant que les restaurateurs arrivent à proposer des plats nutritionnels qui apportent à l’organisme ce dont il a besoin. ‘’Et si nous le comprenons tous, nous allons mieux cultiver les rapports culinaires que nous avons’’, a dit M. Diagne.

Il souligne que ‘’chaque type d’aliment a ses propriétés’’, raison pour laquelle prendre un kilo de viande, par exemple, conduit à émettre ‘’cinq à 10 fois plus de gaz à effet de serre que de produire un kilo de céréale’’. ‘’Donc, on a tendance à vouloir demander aux gens de manger peu le soir et utile, et de manger moins de la viande rouge à défaut de prendre de la viande blanche le soir.’’

Selon l’expert, cette approche est sous-tendue par la possibilité de s’approvisionner en viande artificielle ‘’à base de céréales ou d’autres types de produits’’.

Aussi préconise-t-il une réadaptation des habitudes culinaires en profitant du développement technologique. »

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