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SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Nix explique les causes de l’échec de « Deedo », la plateforme de streaming panafricaine


  4 Janvier      2        Arts & Cultures (3579),

 

« Dakar, 3 jan (APS) – Le rappeur et entrepreneur sénégalais Nicolas Omar Diop, alias Nix, a listé, jeudi, les principales causes de l’échec de « Deedo », la plateforme de streaming panafricaine qui a cessé ses activités en 2022, évoquant, entre autres, l’absence d’investisseurs africains et le manque d’aide des opérateurs de téléphonie mobile.

»Déjà, pour que cela puisse marcher, il faut une volonté politique pour soutenir le secteur du streaming, vente et écoute de musique en ligne. Ensuite, il fallait l’aide des opérateurs de téléphonie […] pour soutenir ces plateformes, les intégrer dans leur offre téléphonique pour pousser le consommateur à streamer à travers ces plateformes. C’est un appui qu’on n’a pas eu », a regretté l’artiste.

Lancée le 13 janvier 2017,  »Deedo », que Nix a cofondée avec son amie d’enfance Awa Diop Girard, recensait déjà en cinq ans d’exercice, 12 millions de titres dans tous les styles de musique : mbalax du Sénégal, rumba congolaise, zouglou ivoirien, afrobeat nigérian, rap, musique capverdienne, etc.

»Deedo » a été présentée à ses débuts comme la première plateforme de streaming cent pour cent panafricaine.

Pour Nix,  »l’activité s’est arrêtée parce que, justement, on n’arrivait pas à s’y retrouver financièrement. C’était beaucoup d’investissements. En cinq ans d’activités, il y a près d’un million d’euros financièrement qui a été investi ». Il indique que le streaming est  »un business model [modèle d’entreprise] très lent ».

»Donc, avec les investisseurs, les banques, etc., et pour ne pas avoir eu un retour sur investissement justement, on a arrêté », a-t-il expliqué.

L’entrepreneur estime que le projet a été ignoré par les opérateurs des télécommunications qui  »n’ont pas voulu mettre les moyens ».

»Et même, je dirais un manque de volonté, j’ai envie de dire de technicité. Il fallait aussi techniquement que les télécommunications puissent répondre à la demande, mais ce n’était pas le cas », a déploré Nicolas Omar Diop.

Il a aussi pointé du doigt l’absence d’investisseurs africains sur cette plateforme de streaming made in Africa.

Le marché est désormais occupé par des plateformes étrangères, notamment  »Spotify » qui va devenir la plateforme n°1 en Afrique, a-t-il relevé.

»Et le problème aujourd’hui, c’est que Spotify va devenir la plateforme numéro un en Afrique. Cela veut dire que même la musique africaine va être rentabilisée par des sociétés étrangères. Ce qui est désolant », dénonce-t-il.

L’artiste fait remarquer que Spotify, qui est la première plateforme de streaming musical à l’échelle mondiale, a mis quinze ans avant d’être rentable.

»En 15 ans d’activité, ce n’est que cette année que Spotify est devenue super rentable. Aujourd’hui, ils sont entrés en bourse. Tous les investissements qui ont été faits à travers cette plateforme aujourd’hui portent leurs fruits. Cela a mis 15 ans pour avoir un retour sur investissement », fait savoir Nix.

Selon lui, la plateforme suédoise s’est retrouvée dans une industrie qui était assez mature en Europe et aux États-Unis, etc.

Alors que la musique africaine marche un peu partout dans le monde, et que de nombreuses initiatives de plateformes de streaming africaines échouent, Nix explique ce paradoxe par  »un manque d’options dans le secteur ».

»Il faut comprendre que c’est un secteur d’activités qui a une rentabilité lente. Pour y réussir, il faut mettre les moyens, de la patience, une vision, il faut investir », insiste-t-il.

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