« Kaolack, 6 juil (APS) – La directrice du Laboratoire national de l’élevage et de recherches vétérinaires (LNERV) de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Dr Mame Nahé Diouf, a salué mercredi, à Kaolack (centre), des ‘’efforts considérables’’ déployés par le Sénégal pour l’adaptation et la résilience face aux ‘’multiples contraintes’’ liées à la maladie des mouches tsé-tsé dans la zone des Niayes.
»Des efforts considérables d’adaptation et de résilience face aux multiples contraintes liées à la maladie de la mouche tsé-tsé ont été déployés. Il faut se réjouir des résultats enregistrés dans la lutte contre les mouches tsé-tsé et les trypanosomoses animales dans la zone des Niayes qui sont un succès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et du Sénégal’’, a-t-elle dit.
C’est une première en Afrique, depuis l’expérience réalisée à Zanzibar dans les années 1990, a insisté Mme Diouf qui prenait part, à Kaolack (centre), mercredi, au lancement officiel du Programme de coopération technique (TCP)/SN/3902 et au démarrage des travaux d’un atelier de formation des techniciens du ministère de l’Elevage et des Productions animales sur les techniques de lutte contre les mouches tsé-tsé, qui se tient jusqu’à samedi.
»Après ce francs succès, nous voici tous ensemble engagés dans un nouveau défi dans le Sine-Saloum, contre la même maladie car dans ladite zone, il y a plus de vecteurs et plus de surfaces à couvrir par rapport aux Niayes », a indiqué la directrice du LNERV.
D’après elle, dans le Sine-Saloum, les superficies infestées par la mouche tsé-tsé et la trypanosomose animale africaine (TAA) sont ‘’dix fois plus importantes’’ que dans la zone des Niayes.
Par conséquent, Mame Nahé Diouf estime que ‘’plus de moyens physique, technique, financier et humain’’ seront donc ‘’nécessaires’’ pour mener cette lutte ainsi qu’une ‘’étroite collaboration/coordination’’ avec les pays frères de la sous-région.
»Préalablement à toute intervention dans la zone, comme ce fut le cas dans les Niayes, des enquêtes de base doivent être conduites afin de déterminer la stratégie appropriée de lutte’’, a-t-elle indiqué, tout en remerciant les partenaires qui ont accepté d’appuyer l’extension des activités de projet dans le centre du pays et dont les activités contribueront ‘’synergiquement’’ à l’acquisition des données de base.
Par sa voix, l’ISRA s’engage à mettre à profit ses compétences et toutes ses ressources, infrastructures et humaines disponibles, pour l’atteinte des objectifs fixés dans le cadre du programme de coopération technique, soulignant que le Sénégal dispose de d’experts dans le domaine de la lutte contre la mouche tsé-tsé, ce qui lui a valu d’être cité comme ‘’référence’’ dans le ‘’cercle restreint’’ des pays ayant réussi la lutte.