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Sénégal: La paix en Casamance « est possible » avec la poursuite du dialogue entre toutes les parties (acteur de la société civile)


  21 Septembre      64        Politique (25166), Securité (2979),

 

Dakar, 21/09/2022 (MAP)- La Casamance, région méridionale du sud Sénégal en proie à une rébellion armée depuis le début des années 1980, « peut définitivement renouer avec la paix à condition que les parties concernées par ce conflit poursuivent le dialogue et respectent les engagements qu’ils ont pris », a déclaré le coordonnateur de la Coordination des organisations régionales de la société civile pour la paix en Casamance et dans la sous-région (COSPAC).

« La paix en Casamance, ce n’est pas quelque chose qui est facile, mais elle est possible si toutes les parties poursuivent le dialogue et que chacune d’elles respecte ses engagements afin d’éviter de devoir tout recommencer », a dit Henry Ndécky, cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS).

Dans cette perspective, il a salué l’accord de paix que l’Etat du Sénégal a signé dernièrement avec César Atoute Badiate, à la tête d’une unité du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), la rébellion opérant dans la partie méridionale du Sénégal, incluant les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou.

Aux termes de cet accord signé à Bissau, capitale de l’une des deux Guinée, les rebelles signataires s’engagent à déposer les armes et à œuvrer pour le retour définitif de la paix dans la région, théâtre d’une des plus vieilles rébellions africaines en activité.

« Il nous revient comme devoir de nous réjouir de tout accord signé avec une aile quelconque’’, a-t-il dit dans un entretien avec des journalistes, mardi, à l’issue d’un atelier sous-régional de planification stratégique financier des organisations de la société civile membres de la COSPAC, organisé en partenariat avec la fondation américaine AJWS.

Selon lui, tout accord de paix conclu en Casamance est de nature à « redonner espoir aux populations ayant vécu ces 40 ans de souffrances’’, pour qu’elles puissent « rejoindre leurs foyers d’origine et reprendre goût à la vie’’, souligne l’APS.

« C’est dans ce sens-là que nous saluons l’accord signé le 4 août en Guinée Bissau entre l’Etat du Sénégal et le chef de guerre César Atout Badiatte », a précisé Henry Ndécky, qui dit avoir été choisi en juin 2020 par le front nord Diankaye pour une négociation entre cette partie de la rébellion et l’Etat du Sénégal, ajoute l’APS.

Henry Ndécky a fait part de sa gratitude aux deux parties pour avoir porté à l’époque sur sa personne, à travers la coordination des organisations régionales de la société civile pour la paix en Casamance et dans la sous-région (COSPAC), « pour faciliter les négociations sur le projet de dépôt des armes dans la zone de Diakaye ».

« Si nous sommes arrivés à faire un pas de géant dans ces négociations, il faut signaler qu’un travail de fond a été fait à travers l’organisation de plusieurs sessions de formation au profit des leaders de Diakaye et des responsables politiques », a-t-il souligné.

Il a enfin invité les organisations et acteurs de la société impliqués dans la résolution de ce conflit « à redoubler d’efforts’’ et à travailler ’’partout » pour une « paix définitive en Casamance, la stabilité et la sécurité dans la sous-région ».

La COSPAC veut susciter une « synergie » au sein de la société civile et « servir de socle pour porter un plaidoyer fort actif dans la recherche consensuelle d’une solution durable du conflit armé en Casamance », a-t-il fait noter, soulignant qu’une telle perspective passe par des activités de médiation, de plaidoyers, ainsi que par « des rencontres d’échanges avec les acteurs de la paix et enfin des journées de partage avec les organisations de développement au Sénégal, en Afrique et dans le monde en fonction du besoin ».

Les pouvoirs publics sénégalais ont fait d’un retour définitif de paix en Casamance l’une de leurs priorités, mais jusqu’à l’annonce de cet accord de paix, les tractations pour un règlement du conflit n’avaient pas abouti à un accord définitif, la faute notamment à des divisions au sein du MFDC, indique l’agence sénégalaise.

Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) mène un conflit dit de basse intensité depuis 1982, un conflit resté latent jusqu’au lancement en janvier 2021 par l’armée sénégalaise d’une offensive majeure contre les rebelles.

Cette offensive a permis de démanteler les bases de la rébellion dont les membres rescapés ont trouvé refuge en Gambie ou en Guinée-Bissau, deux pays frontaliers du Sénégal.

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