ACI Congo: Jean Rosaire Ibara souligne l’importance d’améliorer l’accès aux soins de qualité MAP Rabat: Le premier vice-président de la Chambre des représentants s’entretient avec le président du parlement de la CEMAC APS Sénégal : Des réformes en matière de déconcentration et de décentralisation prévues pour la gestion des futurs pôles économiques MAP Le parlement de la CEMAC réitère son soutien constant à la marocanité du Sahara APS Sénégal : L’État va assurer ‘’un encadrement réglementaire strict’’ des entreprises du secteur parapublic, selon Bassirou Diomaye Faye APS Sénégal : « Toutes les dispositions seront prises pour la sécurité des hôtels et des touristes » (Ministre du Tourisme) AIP Côte d’Ivoire : Le Président de l’Assemblée nationale appelle à la responsabilité citoyenne pour des élections apaisées en 2025 MAP Signature à Rabat d’un protocole d’accord entre la Chambre des conseillers et le Parlement de la CEMAC MAP Rabat: Les enjeux de l’autonomisation des jeunes africains au menu d’une réunion du Caucus des Jeunes du Parlement panafricain AIP Côte d’Ivoire : Le Président de l’Assemblée nationale annonce l’examen de 25 projets de loi pour la 1ère session ordinaire de 2025

Sénégal : La victoire de Bassirou Diomaye Faye et les législatives anticipées, évènements phares de 2024


  30 Décembre      4        Politique (27506),

 

Dakar,  30/12/2024 (MAP)- La victoire de Bassirou Diomaye Faye, candidat de l’opposition à l’élection présidentielle et le raz de marée réalisé par son Parti Pastef (les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) aux législatives anticipées du 17 novembre, constituent les événements phares ayant marqué l’année 2024 au Sénégal.

Après plusieurs mois d’instabilité et des violences politiques, l’élection présidentielle du 24 mars 2024 a permis aux Sénégalais de porter à la tête de l’État, le jeune opposant, Bassirou Diomaye Faye, face au candidat de l’ancien pouvoir, Amadou Ba, qui occupait le poste du Premier ministre au régime de Macky Sall. Ce dernier, élu en 2012 et en 2019, a, après plusieurs mois de tractations, décidé de renoncer à briguer un 3eme mandat.

La victoire du plus jeune président de l’histoire du pays (44 ans) est intervenue dans un contexte particulier, puisque le nouveau dirigeant  n’a été libéré de prison que 9 jours avant la date butoir du scrutin du 24 mars.

Ce scrutin a été suivi avec une grande attention par la communauté internationale du fait que le Sénégal était considéré comme l’un des pays les plus stables d’une Afrique de l’Ouest secouée par des coup d’Etat.

Le Sénégal a connu, depuis 2021, différents épisodes de troubles causés par le bras de fer entre l’opposant Ousmane Sonko et le pouvoir, rythmés par des tensions sociales. Ainsi? le pays de la Teranga a plongé dans l’une de ses plus graves crises depuis des décennies quand le président Macky Sall a surtout décrété, le 3 février 2024, un report de la présidentielle prévue trois semaines plus tard, ce qui a causé des violences dans le pays ayant fait des victimes et des dégâts matériels importants.

Le 24 mars 2024, Bassirou Dimomaye Faye a obtenu une victoire décisive avec 54,3 % des voix, contre 35,8 % pour son rival Amadou Ba, candidat  de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis par l’espoir), de Macky Sall.

Suite à son élection, le nouveau chef de l’Etat, Bassirou Faye, a promis une rupture  avec l’ancien système en proposant un projet panafricaniste.

Devenu le plus jeune président de l’histoire du Sénégal, Bassirou Dimomaye Faye a ensuite nommé Ousmane Sonko à la tête du gouvernement le 5 avril.

M. Diomaye Faye s’affiche comme l’incarnation d’une nouvelle génération de politiciens mettant en avant ses valeurs panafricaines, sa volonté de préserver la souveraineté de son pays, de répartir plus justement les richesses et de réformer la justice. Il a promis lors de la campagne électorale dans le Projet Pastef de renégocier les contrats pétroliers et de pêche et disait ne pas avoir peur de sortir du franc CFA, y compris en allant jusqu’à la proposition de création d’une nouvelle monnaie nationale, une mesure que ses adversaires ont jugé comme un « non-sens » économique.

Quelques mois après son investiture, le 12 septembre 2024, le président Bassirou Faye a décidé la dissolution de l’Assemblée nationale, qui a été élue en janvier 2022, et qui était dominée par le camp de l’ancien président Macky Sall et a convoqué également des élections législatives anticipées pour le 17 novembre dernier.

A travers sa décision, M. Bassirou Faye voulait que le Pastef obtienne la majorité au sein de cette Assemblée, ce qui lui permettra de mettre en œuvre le projet pour lequel il a été élu. Ce scrutin a consacré une large victoire du parti Pastef qui a remporté 130 des 165 sièges de députés mis en compétition. L’opposition a été laminée avec seulement 16 sièges pour la coalition, menée par Macky Sall, tête de liste, 7 pour la coalition de l’ancien Premier ministre, Amadou Ba et 3 pour celle du maire de Dakar, Barthélémy Dias.

Selon des analystes, cette large majorité absolue du Pastef devrait favoriser la mise en œuvre par l’exécutif du projet qui l’a porté au pouvoir   appliquer notamment son agenda de rupture et de justice sociale, et tenir les promesses électorales envers les populations.

Le nouveau chef de l’Etat, qui dit vouloir mener « une transformation systémique cohérente et pragmatique du Sénégal », a d’ailleurs affirmé la nécessité de traiter les « urgences économiques et sociales » comme la cherté de la vie et le chômage, tout en relançant l’économie, « notamment dans les secteurs moteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme, des mines et des hydrocarbures ».

En 2025, les Sénégalais qui ont voté pour le changement espèrent que leurs gouvernants joignent les actes aux paroles tenues lors des campagnes électorales, face aux attentes fortes de lutte contre le chômage et la cherté de la vie et du loyer.

Dans la même catégorie