AIP La CEDEAO lance la construction d’un pont sur la rivière Cavally APS Rentrée scolaire 2024-2025: Plus de 4 millions d’élèves de retour en classe au Sénégal AIP Prix Nobel de médecine: les biologistes américains Victor Ambros et Gary Ruvkun récompensés pour leurs travaux sur les microARN MAP Afrique du Sud : Des manifestations de masse pour dénoncer une crise économique et sociale aiguë MAP Ethiopie: le ministre des AE Taye Atske-Selassie élu président de la République AIP L’équipe de l’ABC présente ses nouvelles recrues pour la saison 2024-2025 ANP Bamako abritera du 15 au 16 novembre prochain la 1ère édition des Championnats de taekwondo AES-Russie ANP Diffa : Les efforts du Secrétariat Permanant du DNPGCA dans l’atteinte de la sécurité alimentaire AIP Abraham Diomandé, lauréat du super prix « Plume d’or ivoire 2024 » AIP Sangafowa-Coulibaly établit des contacts fructueux dans le domaine des hydrocarbures en Angola

SENEGAL-LANGUES / Plaidoyer pour l’élaboration d’un projet de loi portant statut du traducteur


  1 Octobre      10        Société (46626),

 

« Dakar, 30 sept (APS) – Le président de l’Association sénégalaise de la traduction (ASTRA), Daouda Gassama, a souhaité, lundi, à Dakar, l’élaboration d’un projet de loi portant statut du traducteur au Sénégal, dans le but de réglementer cette profession et de mettre ses acteurs dans de bonnes conditions de travail.

‘’Le métier de traducteur n’a aucun statut. C’est un vide juridique’’, a signalé M. Gassama, invitant l’État sénégalais à doter le traducteur d’un statut lui permettant de jouir de la ‘’considération’’ qu’il faut.

Il participait à la célébration, sous l’égide de l’ASTRA, de la Journée internationale de la traduction, sur le thème : ‘’Traduire, tout un art à protéger’’.

Le 30 septembre, journée dédiée à la traduction, est l’occasion de ‘’célébrer un art ancien, mais plus essentiel que jamais’’, un art qui, ‘’à travers les siècles, a été un pont entre les cultures, les langues et les peuples’’, a souligné Daouda Gassama.

La traduction permet de ‘’transmettre des idées, des valeurs et des savoirs, au-delà des frontières géographiques et linguistiques’’, a dit M. Gassama.

‘’Avec l’essor des technologies et l’intelligence artificielle, la traduction automatique a pris une place importante’’, a-t-il relevé.

Même si ‘’ces outils sont indéniablement utiles’’, ils ne sauraient ‘’remplacer l’expertise humaine, qui est capable de saisir les nuances culturelles, les jeux de mots et l’émotion sous-jacente à un texte, ce qui fait de la traduction un art, et du traducteur un artiste des langues’’, a analysé le président de l’ASTRA.

‘’Cet art mérite d’être protégé, car la traduction humaine demeure irremplaçable’’, a-t-il soutenu.

M. Gassama est d’avis que, pour la survie de leur profession, ‘’les traducteurs littéraires, les traducteurs techniques et les traducteurs spécialisés dans les langues locales doivent parler d’une seule voix’’.

‘’Quant à l’État, il a le devoir de recruter les traducteurs diplômés et ne pas se contenter de recourir à des traducteurs indépendants ou à des linguistes n’ayant pas appris la traduction’’, a-t-il ajouté, rappelant que l’État du Sénégal n’a pas recruté des traducteurs depuis les années 1990.

L’État doit aussi s’assurer de la qualité de la formation dans ses instituts d’enseignement supérieur et faire certifier les programmes de formation par l’ANAQ-Sup, l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

‘’Il doit également [créer] des postes de traducteurs professionnels dans certaines institutions, au ministère chargé de la Coopération, les représentations diplomatiques, et surtout renforcer l’effectif du ministère des Affaires étrangères qui prend en charge la quasi-totalité des demandes de traduction institutionnelles et officielles’’, a-t-il ajouté.

Dans la même catégorie