« Dakar, 29 avr (APS) – La ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a annoncé, lundi, à Dakar, le démarrage prochain de la première phase du Projet de développement communautaire et de résilience de la vallée du fleuve Sénégal (nord), auquel la Mauritanie est associée.
D’une durée de cinq ans (2024-2028), cette initiative a nécessité un financement de près de 120 milliards de francs CFA de la Banque mondiale.
La première phase de ce projet va démarrer jeudi prochain et va concerner 44 communes du Sénégal et quatre wilayas (une division territoriale) de la Mauritanie, selon Mme Dièye.
Elle a parlé aux journalistes de cette initiative à la fin d’une rencontre de représentants de la Banque mondiale, du Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers du Sénégal et de plusieurs ministères concernés.
C’est un projet “intégrateur et [fournisseur] de solutions aux zones frontalières”, a-t-elle dit.
“Cette rencontre a servi à harmoniser les positions, avant le lancement du projet”, a poursuivi Maïmouna Dièye.
Elle a cité l’agriculture, l’hydraulique, la transformation, le transport, la jeunesse et les sports comme des cibles du projet, dont la deuxième phase sera élargie à des communes maliennes situées près de la Mauritanie et du Sénégal.
“Le Projet de développement communautaire et de résilience de la vallée du fleuve du Sénégal sera mis en œuvre par les gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal, pour faire face aux multiples défis liés au développement socioéconomique et aux phénomènes climatiques auxquels sont confrontées les communautés implantées de part et d’autre de la vallée du fleuve Sénégal”, lit-on dans un document remis à la presse.
La même source parle d’un “projet transfrontalier sous-régional et intégrateur, destiné aux populations vivant de part et d’autre de la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal”.
Le document précise que “les régimes de gouvernance et d’attribution des terres non inclusifs et non transparents, ainsi que l’insuffisance des processus de planification du développement et de prise de décision, au niveau local, exacerbent des griefs sous-jacents et les tensions entre les groupes, chez les jeunes privés de leurs droits et frustrés par le manque d’opportunités en particulier”