Dakar, 31 mai (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a invité les participants au dialogue national à travailler vite pour lui faire parvenir leurs conclusions de cette concertation avant la fin du mois de juin.
Les termes de référence du dialogue doivent être définis avant le week-end prochain, leur a-t-il dit en présidant la cérémonie officielle de lancement de ces pourparlers.
Macky Sall a salué la ‘’diversité des points de vue’’ exprimés à l’ouverture officielle du dialogue national par les guides religieux, les leaders politiques et les représentants des autres segments de la société.
Il a invité le ministère de l’Intérieur, chargé du secrétariat de la concertation, à ‘’consolider’’ les commissions spécialisées (politique, économie, environnement, etc.) du dernier dialogue de ce genre, pour gagner du temps.
‘’Je veux que l’on puisse finir avec les termes de références du dialogue d’ici au week-end prochain, et avec les recommandations avant la fin du mois de juin’’, a déclaré Macky Sall.
Selon lui, le respect de ces délais permettra d’inclure les résultats du dialogue national dans le calendrier électoral, dont l’élection présidentielle du 25 février 2024 est le prochain événement.
‘’Ceux qui croient aux valeurs du dialogue’’ en répondant à son invitation ‘’ne seront pas déçus’’, a-t-il promis.
Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre les leaders politiques du pays, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.
En même temps qu’il a invité l’opposition au dialogue, le chef de l’Etat a nié l’existence de ‘’détenus politiques’’ au Sénégal.
Plusieurs leaders politiques, dont le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, ont rejeté son appel au dialogue du chef de l’Etat.
D’autres concertations similaires tenues entre 2016 et 2021 n’ont pas abouti à des acquis démocratiques pour le pays, selon M. Sonko.
L’ex-parti au pouvoir, le PDS d’Abdoulaye Wade, et la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar, ont accepté de participer à la concertation.
Macky Sall a évoqué la possibilité d’une amnistie des faits pour lesquels certains leaders politiques ont été condamnés à des peines de prison les privant de leurs droits, ceux de voter et de se faire élire notamment.
C’est à ce titre que le PDS et Taxawu Senegaal ont accepté de prendre part au dialogue national, Karim Wade et Khalifa Sall, leurs leaders, ayant condamnés en 2015 et 2018 à des peines de prison les privant de leurs droits politiques.