« Guédé Village (Podor), 12 mars (APS) – Le premier adjoint au maire de Guédé-Village, Hassane Seydi Sall, a lancé, mardi, un projet de “renforcement des soins maternels et infantiles” au profit de sa commune et de celle de Guédé Chantier, dans l’arrondissement de Gamadji Saré (Podor), a constaté l’APS.
D’un coût global de plus de 230 millions de francs CFA, ce projet est financé par The Hunger Projet-Allemagne (DHP) et Else-Krôner-Fresenius Fondation (EKFS), pour une durée de trente-six mois, à compter de janvier 2024 et jusqu’à sa date de clôture, en décembre 2026.
Le projet vise à “améliorer l’accès à des services de santé de qualité, et à réduire la mortalité maternelle et infantile dans les communes de Guédé Village et de Guédé Chantier”, peut-on lire dans un document de présentation consulté par le correspondant de l’APS.
Le premier adjoint au maire de Guédé Village, Hassane Seydi Sall, a salué cette initiative qui “intervient dans un contexte particulier”.
“Nous sommes en décentralisation, la santé est une compétence transférée à la collectivité territoriale avec de maigres moyens. C’est en ce moment précis que vous arrivez”, s’est réjouit M. Sall. Il assure de l’accompagnement de sa commune pour “la réussite du projet” que la collectivité locale accueille “à bras ouverts”.
Pour le représentant du médecin-chef du district sanitaire de Podor, Ibrahima Diallo, responsable information, éducation et communication (IEC), ce projet s’inscrit parfaitement dans la politique sanitaire du pays.
“Il s’imbrique dans les objectifs assignés au district par les autorités du pays, notamment dans l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD)”, a souligné M. Diallo.
La zone d’intervention du projet polarise 12 postes de santé, dont 11 dans la commune de Guédé Village, a-t-il précisé. Ce chiffre représente “trente-trois pour cent des postes de santé de l’ensemble du district sanitaire”.
“La plupart des localités se situent dans le Diéri, zone où l’accès à des infrastructures de soins n’est pas aisée, et vous avez choisi d’y intervenir”, a-t-il magnifié.
“Pour sa mise en œuvre, The Hunger Project-Sénégal travaille en partenariat avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale et les services déconcentrés ainsi que l’administration”, a informé le directeur national de THP, Alassane Pouye.
Il souligne aussi que “les collectivités locales, le comité de développement sanitaire, la mutuelle départementale de Podor, l’association des +bajenu gox+ [marraines de quartiers] et celle des personnes vivant avec un handicap sont également impliqués”.
Le projet qui a un volet équipement important, cible 18500 personnes, dont des marraines de quartier, des volontaires communautaires, des personnels de santé et des membres de comité de développement sanitaire.
A terme, il compte “sensibiliser seize mille femmes, vacciner deux mille enfants de moins de cinq ans, et réduire de manière significative le nombre d’enfants malnutris”.