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SENEGAL-SOCIETE / Un forum met en avant la »masculinité positive » contre les violences basées sur le genre


  5 Décembre      6        Société (47825),

 

« Dakar, 5 déc (APS) – La masculinité positive a été mise en avant, jeudi, à Dakar, lors du deuxième Forum des médias sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique, en vue de contribuer à changer les mentalités.

Les organisateurs dudit forum espèrent dans le même temps favoriser la déconstruction de certains coutumes, rites et traditions perpétuant la violence liée au genre sur le continent africain.

De nombreux participants à cette rencontre ont mis l’accent, lors de leurs interventions, sur les stratégies et initiatives de prévention et d’élimination des violences faites aux femmes.

Ils ont également mis l’accent sur les stratégies qui devraient être mises en avant pour « faire en sorte que les hommes fassent partie de cette bataille ».

« On a besoin de la masculinité positive pour changer les mentalités. C’est un objectif gouvernemental sectoriel de plaidoyer dans certains pays » dans lesquels cette option bénéficie du soutien des agences des Nations unies, a relevé la coordonnatrice régionale de programmes d’ONU femmes au Bureau régional de cette entité des Nations unies consacrée à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes.

Angela Murii a expliqué, lors de son intervention, que la masculinité positive constitue une perspective par laquelle l’engagement des hommes et des garçons est mis à profit pour soutenir la lutte contre les violences, mais également promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes.

Elle a fait valoir qu’en dépit de décennies d’efforts, notamment de la part des femmes et des organisations de femmes, la violence contre les femmes et les filles (VFF) en Afrique demeure la forme la plus répandue et socialement acceptée de violation des droits de l’Homme.

Celle-ci dépasse les frontières, la race, la classe, l’ethnie et la religion, note-t-elle, évoquant « la limite objective » des organisations de la société civile dans le domaine de la lutte contre les VBG qui, dit-elle, ne reçoivent que 0,005% de ressources financières globales.

La grande majorité de ces violences sont perpétrées par des hommes, en particulier à l’encontre des femmes et des jeunes filles, a relevé Angela Murri.

Au niveau mondial, a-t-elle rappelé, des campagnes telles que « He For She » (Lui pour elle) et des initiatives locales à travers l’Afrique, ont exploré des solutions innovantes pour faire des hommes et des garçons de tous les milieux, des alliés de l’égalité entre les hommes et les femmes et de la lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.

Le Jaraaf de Bargny (Rufisque), Moussa Ndione, invité au panel, a partagé avec les participants du forum, des initiatives prises par sa communauté pour faire des hommes, les chefs de famille, « les chefs de file de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ».

« En tant que Jaraaf [chef coutumier de la communauté lébou], je porte la responsabilité ancestrale de préserver l’harmonie sociale dans la communauté. Cette mission englobe naturellement la protection des femmes et des filles contre toute violence », a-t-il souligné.

Pour Moussa Ndione, les hommes doivent être les premiers à se lever « pour agir concrètement pour la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes pour un changement durable ».

Pour montrer les effets de la masculinité, une vidéo portant sur une expérience en cours au Mali a été projetée pour davantage mettre en exergue un programme déroulé au niveau de certaines communautés en vue d’impliquer les hommes dans la lutte contre les violences faites aux femmes et filles.

D’une durée de trois jours, ce Forum des médias sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique a été organisé par Remapsen, Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement.

Il se tient dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes avec la participation de 65 journalistes venus de 23 pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de Madagascar

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