« Tambacounda, 16 oct (APS) – L’ONG Enda Cacid a organisé lundi une caravane d’observation et de sensibilisation sur le corridor Dakar-Bamako, en vue de constater l’effectivité de l’application des textes communautaires relatifs à la circulation transfrontalière, a constaté l’APS.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la coopération transfrontalière et régionale, mis en place par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de cette organisation de janvier 2021.
Les dirigeants de la Cédéao avaient adopté, à cette occasion, un programme devant permettre une gestion intégrée des frontières et des espaces transfrontaliers, a rappelé Souleymane Barro, chargé de projet et d’évaluation à Enda Cacid, Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement.
« C’est dans ce sens que nous sommes venus là, pour constater de visu l’effectivité de l’application des textes communautaires au niveau de l’espace de la CEDEAO et particulièrement sur ce corridor », a expliqué M. Barro.
« Depuis 2 ou 3 ans, nous sommes sur ce corridor et nous avons remarqué certainement des améliorations dans l’application des textes et règlements », a souligné Souleymane Barro, en évoquant des recommandations de la Cédéao relatives à l’amélioration du réseau routier, par exemple.
« Aujourd’hui, on a constaté que la route Dakar-Kidira a été refait par le gouvernement du Sénégal, le nombre de contrôles dans des postes de police, de gendarmerie et de la douane a aussi baissé », a fait constater le chargé de programme et d’évaluation à Enda Cacid.
Il note que ces deux recommandations « ont été respectées, même si, quelque part, il y a des velléités de résistance dans quelques points le long du corridor ». « Cependant, à travers cette caravane, nous allons essayer de sensibiliser, d’entrer en contact avec les forces de défense et de sécurité, mais également les acteurs de l’intégration régionale que sont les commerçants et les et les transporteurs, a ajouté M. Barro.
« On peut dire que ce n’est pas facile parce que c’est un travail de longue haleine, donc c’est un processus que nous sommes en train de mettre en place », a insisté Souleymane Barro. Il a indiqué que des avancées ont été notées dans l’ambition de passer de la la CEDEAO des États à celle des peuples.
« Donc, on voit bien que des jalons sont en train d’être posés. Maintenant, il faut continuer la sensibilisation, mais également le partenariat avec les forces de défense et de sécurité », a poursuivi le chargé de projet et d’évaluation à Enda Cacid.
Le coordinateur régional du Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal, Modou Kairé, a pour sa part relevé que les transporteurs devaient « débourser 2000 à 25000 francs dans chaque poste de contrôle, maintenant tout cela a cessé grâce à ces démarches.
Il reste que « les tracasseries demeurent dans l’espace de la Cédéao », même si au Sénégal, « il y a beaucoup plus d’assouplissements qu’ailleurs dans l’espace » Cédéao.